Dans le Nouveau Testament, le nom le plus fréquent pour désigner Jésus, est le Christ, qui signifie le Messie. Pour autant, Jésus n’a quasiment jamais utilisé ce mot pour se désigner lui-même. En effet, il se désignait par l’appellation « le fils de l’homme ».
Cette appellation, ben adam en hébreu, signifie un membre de la race humaine, et s’apparente au mot homme. Dans la Bible, elle s’emploie notamment dans le style poétique, avec une autre appellation signifiant toujours homme. Par exemple, on retrouve cela dans le psaume 80 « Ta main soit sur l'homme de ta droite, le fils d'Adam que tu as confirmé ! » (Ps 80 (81),18) ou dans ce verset du livre de Jérémie : « Ses villes sont changées en désolation, en terre aride et en steppe, terre où personne n'habite et où ne passe plus un homme » (Jr 51,43) Pourquoi Jésus est-il appelé Fils de l’Homme ?
Dans l’Ancien Testament, on retrouve l’expression « fils de l’homme » dans le livre de Daniel et dans celui d’Ezéchiel.
Dans le livre de Daniel
Dans le livre de Daniel, on retrouve plusieurs fois cette expression qui présente notamment le « fils de l’homme » comme le vainqueur des puissances du monde. Dans Daniel, on retrouve « fils de l’homme » par exemple :
Dans le livre d'Ézéchiel
Dans le livre d'Ézéchiel, on retrouve l’expression « fils de l’homme », 93 fois. Cette appellation n’a pas vocation à produire une distance entre Dieu et l’homme ou à rappeler au prophète qu’il n’est qu’un être humain, mais c’est davantage une manière solennelle de dire « homme ». Certains commentateurs montrent aussi que l’expression « fils de l’homme » sert à qualifier un homme libre de condition supérieure.
Quelques versets à découvrir :
Dans le Nouveau Testament, et notamment dans les Evangiles, l’expression « fils de l’homme » apparaît plus de de 70 fois, par Jésus lui-même qui se désigne ainsi.
Dans les Évangiles Synoptiques
Le Dictionnaire Encyclopédique de la Bible, publié aux Editions Brepols, montre que le thème du « fils de l’homme » dans les Evangiles synoptiques peut se subdiviser en 3 groupes.
1. La parousie du Fils de l’homme, qui signifie la « seconde venue » du Christ. Elle implique que la communion avec Dieu nécessite la « confession de Jésus » (c’est-à-dire la proclamation) : « Car celui qui aura rougi de moi et de mes paroles dans cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l'homme aussi rougira de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges » (Mt 8,38, voir aussi Lc 9,26).
Cette parousie s’apparente au « jugement dernier » de Dieu ou du Fils de l’homme sur les hommes. C’est ainsi, comme le dit l’Ecriture, que le Fils de l’homme séparera les gens les uns des autres : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, escorté de tous les anges, alors il prendra place sur son trône de gloire. Devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les gens les uns des autres, tout comme le berger sépare les brebis des boucs. » (Mt 25,31-32)
2. L’action du Fils de l’homme sur la Terre : la foi en la résurrection du Christ a permis d’établir que Jésus était le Fils de l’homme. Différents récits au sujet du Fils de l’homme dans les Evangiles synoptiques permettent un peu plus de percevoir la nature divine du Fils de l’homme : c’est le cas par exemple avec la remise des péchés par exemple dans Mt 9, 6 « Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir sur la terre de remettre les péchés, lève-toi, dit-il alors au paralytique, prends ton lit et va-t-en chez toi » (se référer aussi à Mc 2,10 ou à Lc 6,5).
3. Sa passion et sa résurrection : la mort et la résurrection du fils de l’homme est mentionnée à divers endroits dans les synoptiques, comme dans Mc 8,31 ou dans Lc 9,22. Voyons cela avec la référence chez Marc : « Et il commença de leur enseigner : " Le Fils de l'homme doit beaucoup souffrir, être rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, être tué et, après trois jours, ressusciter »
Dans l’Évangile de Jean
Dans l’Evangile de Jean, l’expression Fils de l’homme a pour but de présenter l’Homme céleste révélant aux hommes les mystères de Dieu. Il en a cette capacité en tant que Verbe incarné descendu du Père : « Et quand vous verrez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant ?...» (Jn 6,62).
Le Fils de l’homme entraîne aussi un jugement ou une séparation entre ceux d’une part qui reçoivent sa parole, et ceux d’autre part qui la rejettent : « Travaillez non pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l'homme, car c'est lui que le Père, Dieu, a marqué de son sceau…» (Jn 6,27 s).
Pour approfondir le thème du Fils de l’homme, le mieux est de se replonger dans la Bible. La lecture de certains ouvrages peuvent aussi nous éclairer, comme :
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