Fratelli Tutti est une encyclique du Pape François sur la fraternité et l’amitié sociale. Elle a été publiée le 3 octobre 2020. Voyons donc à travers cet article quelques leçons et enseignements que nous pouvons tirer de Fratelli Tutti. A la fin de cette lecture, nous vous invitons à consulter notre guide des Saints.
Fratelli Tutti est structurée en 8 chapitres, composant 287 numéros. Que peut-on en retenir ? C’est ce que nous allons découvrir ci-dessous.
Le premier chapitre de cette exhortation s’intitule Les ombres d’un monde fermé. Il couvre les numéros 9 à 55.
Ce chapitre décrit notamment :
Les lieux où la fraternité est absente ( guerres, violences, persécutions, etc.)
La globalisation et le progrès sans cap commun (numéros 29-31)
Les pandémies et autres chocs de l’histoire (numéros 32-36)
La dignité au sujet des migrants et phénomènes migratoires (numéros 37-41)
L’illusion de la communication (numéros 42-50)
Nous pouvons notamment souligner les numéros suivants :
« Les conflits locaux et le désintérêt pour le bien commun sont instrumentalisés par l’économie mondiale pour imposer un modèle culturel unique. Cette culture fédère le monde mais divise les personnes et les nations, car « la société toujours plus mondialisée nous rapproche, mais elle ne nous rend pas frères » (n° 12)
« Un moyen efficace de liquéfier la conscience historique, la pensée critique, la lutte pour la justice ainsi que les voies d’intégration consiste à à vider de sens ou à instrumentaliser les mots importants. Que signifient aujourd’hui des termes comme démocratie, liberté, justice, unité ? Ils ont été dénaturés et déformés pour être utilisés comme des instruments de domination, comme des titres privés de contenu pouvant servir à justifier n’importe quelle action. » (n° 14)
« Cela n’est pas surprenant si nous considérons l’absence d’horizons à même de nous unir, car ce qui tombe en ruine dans toute guerre, c’est « le projet même de fraternité inscrit dans la vocation de la famille humaine » ; c’est pourquoi « toute situation de menace alimente le manque de confiance et le repli sur soi » » (n° 26)
« Paradoxalement, alors que s’accroissent des attitudes de repli sur soi et d’intolérance qui nous amènent à nous fermer aux autres, les distances se raccourcissent ou disparaissent au point que le droit à la vie privée n’existe plus. Tout devient une sorte de spectacle qui peut être espionné, surveillé et la vie est soumise à un contrôle constant. Dans la communication numérique, on veut tout montrer et chaque personne devient l’objet de regards qui fouinent, déshabillent et divulguent, souvent de manière anonyme. Le respect de l’autre a volé en éclats […]. (n° 42)
Le second chapitre de cette exhortation s’intitule Un étranger sur le chemin. Il couvre les numéros 56 à 86 et prend notamment appui sur la parabole du bon samaritain. En s’appuyant sur les Saintes Écritures, ce chapitre nous invite notamment à « élargir le cœur de manière à ne pas exclure l’étranger ».
Le numéro 61 dit notamment :
« Il y a une raison pour élargir le cœur de manière à ne pas exclure l’étranger, raison qu’on peut déjà trouver dans les textes les plus anciens de la Bible. Cela est dû au souvenir constant qu’entretient le peuple juif d’avoir vécu comme étranger en Égypte :
« Tu ne molesteras pas l’étranger ni ne l’opprimeras car vous-mêmes avez été étrangers dans le pays d’Egypte » (Ex 22, 20).
« Tu n’opprimeras pas l’étranger. Vous savez ce qu’éprouve l’étranger, car vous-mêmes avez été étrangers au pays d’Egypte » (Ex 23, 9).
« Si un étranger réside avec vous dans votre pays, vous ne le molesterez pas. L’étranger qui réside avec vous sera pour vous comme un compatriote et tu l’aimeras comme toi-même, car vous avez été étrangers au pays d’Egypte » (Lv 19, 33-34).
Le troisième chapitre de cette exhortation s’intitule Penser et gérer un monde ouvert. Il couvre les numéros 87 à 127. Le Pape François nous invite à « sortir de nous-mêmes » (n° 89) dans une logique de don désintéressé et d’amitié sociale.
Soulignons les numéros suivants :
« Un être humain est fait de telle façon qu’il ne se réalise, ne se développe ni ne peut atteindre sa plénitude « que par le don désintéressé de lui-même » (n° 87)
« Il est quelque chose de fondamental et d’essentiel à reconnaître pour progresser vers l’amitié sociale et la fraternité universelle : réaliser combien vaut un être humain, combien vaut une personne, toujours et en toute circonstance. Si tous les hommes et femmes ont la même valeur, il faut dire clairement et fermement que « le seul fait d’être né en un lieu avec moins de ressources ou moins de développement ne justifie pas que des personnes vivent dans une moindre dignité ». (n° 106)
Le quatrième chapitre de cette exhortation s’intitule Un coeur ouvert au monde. Il couvre les numéros 128 à 153. Ce chapitre porte notamment sur le défi migratoire.
Nous pouvons notamment retenir :
« il faut respecter le droit de tout être humain de trouver un lieu où il puisse non seulement répondre à ses besoins fondamentaux et à ceux de sa famille, mais aussi se réaliser intégralement comme personne. » (n° 129)
« D’autre part, lorsqu’on accueille l’autre de tout cœur, on lui permet d’être lui-même tout en lui offrant la possibilité d’un nouveau développement. Les cultures différentes, qui ont développé leur richesse au cours des siècles, doivent être préservées afin que le monde ne soit pas appauvri. Il faut cependant les stimuler à faire jaillir quelque chose de nouveau dans la rencontre avec d’autres réalités. On ne peut pas ignorer le risque de se retrouver victime d’une sclérose culturelle. Voilà pourquoi « nous avons besoin de communiquer, de découvrir les richesses de chacun, de valoriser ce qui nous unit et de regarder les différences comme des possibilités de croissance dans le respect de tous. » (n° 134)
Le cinquième chapitre de cette exhortation s’intitule La meilleure politique. Il couvre les numéros 154 à 197. Ce chapitre lance notamment un appel aux hommes qui ont des responsabilités politiques. De plus, il revient sur les mouvements populaires, et évoque la charité sociale.
Retenons par exemple les numéros suivants :
« Une meilleure politique, mise au service du vrai bien commun, est nécessaire pour permettre le développement d’une communauté mondiale, capable de réaliser la fraternité à partir des peuples et des nations qui vivent l’amitié sociale. Au contraire, malheureusement, la politique prend souvent aujourd’hui des formes qui entravent la marche vers un monde différent. » (n° 154)
« Je me permets d’insister à nouveau sur le fait que « la politique ne doit pas se soumettre à l’économie et celle-ci ne doit pas se soumettre aux diktats ni au paradigme d’efficacité de la technocratie ».Même s’il faut rejeter le mauvais usage du pouvoir, la corruption, la violation des lois et l’inefficacité, « on ne peut pas justifier une économie sans politique, qui serait incapable de promouvoir une autre logique qui régisse les divers aspects de la crise actuelle ». (n° 177)
Le sixième chapitre de cette exhortation s’intitule Dialogue et amitié sociale. Il couvre les numéros 198 à 224.
Retenons par exemple les numéros suivants :
« Se rapprocher, s’exprimer, s’écouter, se regarder, se connaître, essayer de se comprendre, chercher des points de contact, tout cela se résume dans le verbe ‘‘dialoguer’’. Pour nous rencontrer et nous entraider, nous avons besoin de dialoguer. Il est inutile de dire à quoi sert le dialogue. Il suffit d’imaginer ce que serait le monde sans ce dialogue patient de tant de personnes généreuses qui ont maintenu unies familles et communautés. Le dialogue persévérant et courageux ne fait pas la une comme les désaccords et les conflits, mais il aide discrètement le monde à mieux vivre, beaucoup plus que nous ne pouvons imaginer. » (n° 198)
« On confond en général le dialogue avec quelque chose de très différent : un échange fébrile d’opinions sur les réseaux sociaux, très souvent orienté par des informations provenant de médias pas toujours fiables. Ce ne sont que des monologues parallèles qui s’imposent peut-être à l’attention des autres plutôt en raison de leurs tons élevés et agressifs. Mais les monologues n’engagent personne, au point que leurs contenus sont souvent opportunistes et contradictoires. » (n° 200)
Le septième chapitre de cette exhortation s’intitule Des parcours pour se retrouver. Il couvre les numéros 225 à 270. Ce chapitre parle notamment de l’importance de partir de la vérité, de la valeur et du sens du pardon et de la guerre et de la peine de mort.
Retenons par exemple les numéros suivants :
« Certains préfèrent ne pas parler de réconciliation parce qu’ils pensent que le conflit, la violence et les ruptures font partie du fonctionnement normal d’une société. De fait, au sein de tout groupe humain, il y a des luttes de pouvoir plus ou moins subtiles entre différents secteurs. D’autres soutiennent qu’accorder de la place au pardon, c’est renoncer à sa propre place pour laisser d’autres dominer la situation. C’est pourquoi ils considèrent qu’il vaut mieux préserver un jeu de pouvoir qui permette de préserver un équilibre des forces entre les différents groupes. D’autres croient que la réconciliation est l’affaire des faibles qui ne sont pas capables d’un dialogue de fond et qui choisissent donc de fuir les difficultés en dissimulant les injustices. Incapables d’affronter les problèmes, ils font l’option d’une paix apparente. » (n° 236)
« Il ne s’agit pas de proposer un pardon en renonçant à ses droits devant un puissant corrompu, devant un criminel ou devant quelqu’un qui dégrade notre dignité. Nous sommes appelés à aimer tout le monde, sans exception. Mais aimer un oppresseur, ce n’est pas accepter qu’il continue d’asservir, ce n’est pas non plus lui faire penser que ce qu’il fait est admissible. Au contraire, l’aimer comme il faut, c’est œuvrer de différentes manières pour qu’il cesse d’opprimer, c’est lui retirer ce pouvoir qu’il ne sait pas utiliser et qui le défigure comme être humain. » (n° 241)
« Certaines situations extrêmes peuvent finir par se présenter comme des solutions dans des circonstances particulièrement dramatiques, sans qu’on se rende compte que ce sont de fausses réponses, qui ne résolvent pas les problèmes posés, et qu’en définitive elles ne font qu’ajouter de nouveaux facteurs de destruction dans le tissu de la société nationale et planétaire. Il s’agit de la guerre et de la peine de mort. » (n° 255)
Le huitième et dernier chapitre de cette exhortation s’intitule Les religions au service de la fraternité dans le monde. Il couvre les numéros 271 à 288. Ce chapitre parle notamment de la religion comme composante pour édifier la fraternité.
Retenons par exemple les numéros suivants :
« Les différentes religions, par leur valorisation de chaque personne humaine comme créature appelée à être fils et fille de Dieu, offrent une contribution précieuse à la construction de la fraternité et pour la défense de la justice dans la société. » (n° 271)
« Nous, chrétiens, nous demandons la liberté dans les pays où nous sommes minoritaires, comme nous la favorisons pour ceux qui ne sont pas chrétiens là où ils sont en minorité. Il y a un droit fondamental qui ne doit pas être oublié sur le chemin de la fraternité et de la paix. C’est la liberté religieuse pour les croyants de toutes les religions. Cette liberté affirme que nous pouvons « trouver un bon accord entre cultures et religions différentes ; elle témoigne que les choses que nous avons en commun sont si nombreuses et si importantes qu’il est possible de trouver une voie de cohabitation sereine, ordonnée et pacifique, dans l’accueil des différences et dans la joie d’être frères parce que enfants d’un unique Dieu » (n° 279)
Hozana veut que chacun découvre la joie de la fraternité et de l’amitié sociale.
Hozana vous propose plusieurs communautés, comme :