Le sacrement du baptême, dont le ministre est un prêtre, un évêque ou un diacre, validement ordonné, fait partie des sacrements de l’initiation chrétienne, avec la confirmation et l’eucharistie. Ce sacrement est abordé spécifiquement dans l’article 1 de la deuxième section du Catéchisme de l'Eglise catholique sur les sept sacrements, des numéros 1213 à 1284.
Découvrez donc les principales questions et réponses autour de ce sacrement.
Le sacrement du Baptême a plusieurs noms.
Il y a, bien entendu, le baptême, du verbe baptiser, signifiant, plonger ou immerger (n° 1214). On peut également parler du bain de la régénération et de la rénovation en l’esprit saint, car « il signifie et réalise cette naissance de l’eau et de l’Esprit » (n° 1215). Ce bain est appelé illumination, car ceux qui « reçoivent cet enseignement ont l’esprit illuminé » (n° 1216). Ce numéro ajoute que le verbe (c’est-à-dire Dieu) est la « lumière véritable qui illumine tout homme. »
La célébration du baptême est abordée dans les numéros 1229 à 1245, et au numéro 1278.
Toute personne non encore baptisée est « capable de recevoir le baptême », nous dit le numéro 1246 du Catéchisme.
Ajoutons que le baptême peut s’adresser à un bébé (ou enfant), ou un adulte, et qu’il n’y a pas d’âge pour être baptisé. Le baptême des enfants est développé dans les numéros 1250 à 1252 du Catéchisme et le baptême pour adulte dans les numéros 1247 à 1249.
Le ministre ordonné, à savoir l’évêque, le prêtre, ou le diacre, peut baptiser. C’est ce que nous dit le numéro 1256 du Catéchisme. Il y a, cependant, une exception dans laquelle une personne baptisée (ou non) peut baptiser. Les numéro 1256 et 1284 parlent « en cas de nécessité » mais dans la pratique ce terme fait souvent référence à un danger de mort.
Le numéro 1256 dit : « En cas de nécessité, toute personne, même non chrétienne, peut baptiser validement. Il faut pour cela qu’elle ait l’intention de faire ce que fait l’Église en baptisant, qu’elle utilise de l’eau et prononce les paroles suivantes avec exactitude, même sans y croire elle-même : je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. » (n° 1256).
La nécessité du baptême est développée dans les numéros 1257 à 1261. C’est « le Seigneur Lui-même qui affirme que le baptême est nécessaire pour le salut » (n° 1257).
Le numéro 1258 montre que « ceux qui subissent la mort en raison de la foi, sans avoir reçu le baptême, sont baptisés par leur mort ». Le numéro 1259 lui évoque le salut des catéchumènes (adultes qui se préparent au baptême) qui meurent avant leur baptême : « Pour les catéchumènes qui meurent avant leur baptême, leur désir explicite de le recevoir uni à la repentance de leurs péchés et à la charité, leur assure le salut qu’ils n’ont pas pu recevoir par le sacrement. ».
Le numéro 1261 traite d’un sujet plus difficile : la mort des enfants avant leur baptême. Ce numéro rappelle la miséricorde de Dieu et la tendresse de Jésus envers les enfants.
La grâce du baptême est notamment abordée dans les numéros 1262 à 1274.
On peut notamment retenir que les deux effets principaux du baptême sont la purification des péchés et la nouvelle naissance dans l’Esprit Saint (n° 1262). Concernant la purification des péchés, il est dit au numéro 1263 que par ce sacrement « tous les péchés sont remis, le péché originel et tous les péchés personnels ainsi que toutes les peines du péché. ». (n° 1263).
La grâce du baptême configure, également, d’autres effets : la grâce sanctifiante, qui permet au baptisé de croire en Dieu et de l’aimer par les vertus théologales (foi, espérance et charité), de « vivre sous la motion de l’Esprit Saint par les dons du Saint-Esprit », et « de croître dans les vertus morales » (n° 1266) et la marque du sceau indélébile du Christ (n° 1272), signifiant que le baptisé appartient à Dieu pour toujours et que le baptême ne peut être enlevé.
A propos de la nouvelle naissance, le baptême fait du néophyte une « création nouvelle, un fils adoptif de Dieu, nous dit le numéro 1265 du Catéchisme. Incorporés à l’Eglise, « le baptême fait de nous des membres du Corps du Christ » (n° 1267) et participent de fait au « sacerdoce du Christ, à sa mission prophétique et royale » (n° 1268).
Enfin, devenu membre de l’Eglise, un baptisé n’appartient plus à lui-même, mais au Christ, mort et ressuscité, nous dit le numéro 1269.
Enfin, le baptême engage les baptisés à l’apostolat, c’est ce que dit le numéro 1270 du Catéchisme : « les baptisés sont tenus de professer devant les hommes la foi que par l’Église ils ont reçue de Dieu et de participer à l’activité apostolique et missionnaire du Peuple de Dieu. »
Le fruit du baptême, appelé aussi grâce baptismale, est abordé au numéro 1279 : « Le fruit du Baptême ou grâce baptismale est une réalité riche qui comporte : la rémission du péché originel et de tous les péchés personnels ; la naissance à la vie nouvelle par laquelle l’homme devient fils adoptif du Père, membre du Christ, temple du Saint-Esprit. Par le fait même, le baptisé est incorporé à l’Église, Corps du Christ, et rendu participant du sacerdoce du Christ » (n° 1279).
Le baptême comporte à la fois des droits, mais aussi des devoirs.
Dans un premier temps, il engage tout baptisé à vivre la triple charge de prêtre, prophète et roi :
Article à lire : Pour plus d’informations sur ces trois charges, lisez cet article.
Le baptême nous engage aussi :
A lire : Plus de détails dans cet article sur la vie chrétienne.
Une personne baptisée le demeure à vie. Même s’il peut arriver que certaines personnes baptisées exigent d’être « débaptisées », cela n’est pas possible, puisque le baptême revêt un caractère indélébile (n° 1272). Dans la pratique, en France, pour certaines personnes voulant renier ce sacrement, ils peuvent parfois obtenir l’inscription de la mention « a renié son baptême » à côté de leur nom dans le registre paroissial, mais cela n'efface en rien le sacrement du baptême qu’ils ont reçu.
Les numéros 1258 à 1261 et 1281 à 1283 répondent à cette question.
« Ceux qui subissent la mort à cause de la foi, les catéchumènes et tous les hommes qui, sous l’impulsion de la grâce, sans connaître l’Église, cherchent sincèrement Dieu et s’efforcent d’accomplir sa volonté, peuvent être sauvés même s’ils n’ont pas reçu le baptême » (n° 1281).
Ajoutons que l’expression « cherchent sincèrement Dieu et s’efforcent d’accomplir sa volonté, peuvent être sauvés » a été reprise via le numéro 16 de Lumen Gentium, la Constitution dogmatique sur l'Eglise, du Concile Vatican II, qui dit dans ce numéro : « ceux qui, sans qu’il y ait de leur faute, ignorent l’Évangile du Christ et son Église, mais cherchent pourtant Dieu d’un cœur sincère et s’efforcent, sous l’influence de sa grâce, d’agir de façon à accomplir sa volonté telle que leur conscience la leur révèle et la leur dicte, eux aussi peuvent arriver au salut éternel. »
Au regard de cette question du salut, de ces numéros du Catéchisme et du Concile Vatican II, il demeure important que tout baptisé « participe à l’activité apostolique et missionnaire » (n° 1270).
Enfin, le numéro 1283 aborde le cas des enfants morts sans baptême : « Quant aux enfants morts sans baptême, la liturgie de l’Église nous invite à avoir confiance en la miséricorde divine, et à prier pour leur salut. »
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