“Le genre humain ne trouve pas la paix tant qu’il ne se tournera pas vers la source de la miséricorde.” saint Jean-Paul II
Sainte Faustine eut de nombreuses apparitions du Christ et de la sainte Vierge Marie, durant ses treize ans de vie religieuse. Elle a consigné par écrit, dans son Petit Journal, l’intégrité des messages reçus et les a partagés. Après sa mort, à Cracovie le 5 octobre 1938, ils ont pris énormément d’ampleur, notamment celui de la Divine Miséricorde. Ses écrits ont été traduits, au moins, dans une dizaine de langues.
Sainte Faustine a été béatifié par le pape saint Jean-Paul II, le 18 avril 1993. Il l’a ensuite canonisée le 30 avril 2000, le jour de la Fête de la Miséricorde Divine.
Sainte Faustine Kowalska née Helena, le 25 août 1905 à Glogowiec, en Pologne, a grandi dans une famille paysanne de dix enfants. Dès ses sept ans, elle se sent appelée à la vie religieuse par le Sauveur.Ce n’est qu’à 19 ans qu’elle prend la ferme décision de devenir religieuse. Elle quitte alors sa maison et part pour Varsovie, afin de répondre à l’appel du Christ. Sainte Faustine entre au couvent des sœurs de Notre-Dame de Miséricorde. C’est une religieuse discrète, dévouée et obéissante. Pourtant, dès la première année de son engagement, elle a des apparitions de Jésus, qui lui transmet des messages. Elle se rend même compte qu’il lui a fait grâce du don de prophétie. Jésus-Christ lui donne la mission d’écrire absolument tout ce qu’il lui dit, afin de devenir la “secrétaire de sa Miséricorde”. Mais, sœur Faustine ne dit rien à sa communauté. Elle n’en parle qu’à son confesseur qui lui conseille alors de rapporter toutes ses apparitions dans un journal. Ce dernier deviendra célèbre et prendra le nom de Petit Journal. Un jour, Jésus lui transmet des dévotions particulières à sa Miséricorde Divine. Notamment le chapelet de la Divine Miséricorde, l’Heure de la Miséricorde, la Neuvaine à la Miséricorde et la fête de la Miséricorde (instituée par saint Jean-Paul II, le premier dimanche après Pâques, selon la demande du Christ). Le Sauveur lui demande également que soit peint un tableau représentant une des visions de sainte Faustine, le représentant avec deux grands rayons rouges et blancs sortant de son cœur. En bas du tableau est inscrit “Jésus, j’ai confiance en Toi”. Sœur Faustine rend son âme au Seigneur le 5 octobre 1938, atteinte de la tuberculose, à l’âge de 33 ans.
Le 7 juillet 1929, sainte Faustine arrive à Kiekrz (village à une quinzaine de kilomètres de Poznan), en Pologne, dans un des couvents de sa congrégation. Ce couvent se trouve autour du “Petit Lac” du village (il y a un autre lac nommé “le Grand Lac”). Sœur Faustine y a passé tout l’été de 1929, remplaçant à la cuisine une sœur malade. Elle avait prononcé ses vœux définitifs trois ans auparavant. Un jour, la future sainte alla se promener sur les rives du lac, et, près d’un des plus vieux arbres, le Christ lui apparut.
Voici ce qu’elle écrivit dans son Petit Journal à propos de cette apparition :
“Lorsque j’étais à Kiekrz pour remplacer l’une des sœurs pendant une courte période, un après-midi, j’ai traversé le jardin afin de m’arrêter au bord du lac. Pendant un long moment, j’étais pensive, en contemplation devant la beauté de la nature. Soudain, je vis Jésus à mes côtés, qui me dit : “Tout cela, je l’ai créé pour toi, mon épouse, et sache que toutes les beautés ne sont rien en comparaison de ce que j’ai préparé pour toi dans l’éternité”. Mon âme fut inondée de tant de consolation que j’y suis restée jusqu’au soir, et il me semblait que j’y avais passé peu de temps. C’était ma journée libre réservée à une retraite personnelle, j’avais donc toute la liberté de me donner à la prière. Oh, comme Dieu est infiniment bon, nous poursuivant avec sa bonté. Le plus souvent, le Seigneur m’accorde les plus grandes grâces quand je ne les attends pas” page 158.
Sainte Faustine avait déjà eu des apparitions du Christ avant cela et en eut d’autres ensuite.
Cette apparition du Christ à sœur Faustine est certainement la plus connue de toutes. En effet, c’est à cette occasion que Jésus est apparue en robe blanche, la main droite levée en signe de bénédiction et l’autre au niveau de son cœur, tenant son vêtement. Il est blessé, et deux grands rayons, l’un rouge et l’autre blanc, représentants l’eau et le sang, sortent de son cœur. Il lui ordonne alors de commander un tableau le représentant ainsi, avec, au bas du tableau, une inscription disant “Jésus, j’ai confiance en Toi”. Jésus-Christ lui demande également d’établir la fête de la Divine Miséricorde dans le monde entier. Elle prit très à cœur cette mission et devint ainsi l’apôtre de la Divine Miséricorde.
Cette apparition a eu une profonde influence sur la place de la miséricorde dans l’Église catholique. La miséricorde divine avait été reléguée au second plan de l’enseignement de l’Église au fil des siècles. L’apparition du Sauveur est venue remettre l’accent sur ce thème central de l’Évangile. C’est un aspect capital, qui doit être largement diffusé. Alors, que le monde était en pleine crise politique et sociale, ce rappel était primordial et nécessaire. Cette dévotion à la Divine Miséricorde a été largement adoptée, partout dans le monde.
Les douzes messages du Christ reçus par sainte Faustine
Sainte Faustine a écrit son Petit Journal entre 1934 et 1938. Elle y a rapporté toutes les paroles de Jésus lors de ses apparitions. Grâce à cet ouvrage, nous connaissons les grâces spéciales dont la religieuse a été comblée : visions, révélations, don de prophétie, stigmates invisibles, don de bilocation et don de noces mystiques.
1- “Qui a confiance en ma miséricorde ne périra pas, car toutes ses affaires sont miennes et ses ennemis se briseront à mes pieds” page 723
2- “Quand l’âme s’approche de moi avec confiance, je la comble de tant de grâces qu’elle les projette sur d’autres âmes” page 1058
3- “Lorsque je viens dans la sainte communion, j’ai les mains pleines de toutes sortes de grâces et je désire les donner aux âmes” page 1385
4- “À trois heures, en cette heure de ma Passion, je ne saurais rien refuser à l’âme qui me prie…” page 1320
5- “Aucune âme qui s’est approchée de moi, ne m’a quitté sans consolation” page 1777
6- “L’âme qui fait confiance à ma miséricorde est la plus heureuse car je prends moi-même soin d’elle” page 1273
7- “La prière qui m’est la plus agréable - c’est la prière pour la conversion des âmes pécheresses ; cette prière est toujours exaucée” page 1397
8- “Les âmes doivent chercher les consolation au tribunal de la miséricorde ; c’est là qu’ont lieu les plus grands miracles” page 1448
9- “La plus grande misère de l’âme n’allume pas ma colère, mais mon cœur frémit d’une grande miséricorde pour elle” page 1739
10- “Aux prêtres qui proclameront ma miséricorde, je donnerai une force extraordinaire et je toucherai les cœurs auxquels ils s’adresseront” page 1521
11- “Chaque communion te rendra plus capable d’être en relation avec Dieu pour toute l’éternité” page 1810
12- “Dis à l’humanité douloureuse de se blottir dans mon cœur miséricordieux et je la comblerai de paix” page 1058
« Je désire me transformer toute entière en ta miséricorde et être ainsi un vivant reflet de toi, Ô Seigneur ; que le plus grand des attributs divins, ton insondable miséricorde, passe par mon âme et mon cœur sur le prochain. Aide-moi, Seigneur, pour que mes yeux soient miséricordieux, pour que je ne soupçonne et ne juge jamais d’après les apparences extérieures, mais que je discerne la beauté dans l’âme de mon prochain et lui vienne en aide. Aide-moi, Seigneur, pour que mon oreille soit miséricordieuse, afin que je me penche sur les besoins de mon prochain et ne reste pas indifférente à ses douleurs ni à ses plaintes. Aide-moi, Seigneur, pour que ma langue soit miséricordieuse, afin que je ne dise jamais de mal de mon prochain, mais que j’aie pour chacun une parole de consolation et de pardon. Aide-moi, Seigneur, pour que mes mains soient miséricordieuses et remplies de bonnes actions, afin que je sache faire du bien à mon prochain et prendre sur moi les tâches les plus lourdes et les plus déplaisantes. Aide-moi, Seigneur, pour que mes pieds soient miséricordieux, pour me hâter au secours de mon prochain, en dominant ma propre fatigue et ma lassitude. Mon véritable repos est dans le service rendu à mon prochain. Aide-moi, Seigneur, pour que mon cœur soit miséricordieux, afin que je ressente moi-même les souffrances de mon prochain. Je ne refuserai mon cœur à personne. Je fréquenterai sincèrement même ceux qui, je le sais, vont abuser de ma bonté, et moi, je m’enfermerai dans le cœur très miséricordieux de Jésus. Je tairai mes propres souffrances. Que ta miséricorde repose en moi, Ô mon Seigneur. Ô mon Jésus, transforme-moi en toi, car tu peux tout. Ô mon Dieu caché dans ce grand et divin Sacrement ! Jésus, soyez avec moi à chaque moment ! Et mon cœur sera tranquillisé. Ainsi soit-il. »
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