Entre 1623 et 1625, près de la petite ville d’Auray dans le Morbihan, la grand-mère de Dieu Sainte Anne apparaît à un paysan du nom de Yvon Nicolazic. Il s’agit d’un petit hameau de 50 habitants nommé sans hasard Keranna. Yvon est un laboureur pieux et charmant, dont les conseils sont les bienvenus car il est sage. Il passe beaucoup de temps en prière pour les autres, ne manque jamais une messe et fait d’importants dons à l’Eglise. Il voue une certaine dévotion à sainte Anne qu’il nomme “sa sainte patronne”.
Un soir d’août 1623, alors qu’Yvon est dans sa chambre en train de penser à Sainte Anne, il voit apparaître une forte lumière dont se détache peu à peu un flambeau tenu par une main. Il se met à prier et la lumière disparaît quelques instants plus tard.
Il se trouve qu’Yvon possède un champ du nom de Bocenno dans lequel une ancienne chapelle, alors en ruine, était dédiée à Sainte Anne. Yvon aime se rendre dans ces ruines pour y prier.
Six semaines après l’apparition de la lumière dans sa chambre, Yvon se trouve dans son champ, seul en train de prier à la fin de la journée. Il n’a pas réalisé que la nuit était tombée et commence alors à rentrer chez lui dans le noir, quand soudain une grande lumière apparaît. La lumière se déplace et lui ouvre le chemin pour rentrer chez lui. Cela se produira plusieurs fois et certains en seront témoins : le beau-frère d' Yvon aperçoit ce dernier guidé par une lumière. Et certains voisins constatent la présence d’une intense lumière lorsqu’ils regardent en direction de Bocenno.
Un soir de l’été suivant, alors qu’Yvon et son beau-frère emmènent les bœufs à la fontaine, ceux-ci sont pris de frayeur et refusent d’avancer. Médusés, Yvon et son beau-frère aperçoivent alors une belle dame vêtue de blanc et tenant un flambeau à la main, devant la fontaine. Cette dame va réapparaître plusieurs fois dans les semaines suivantes et il est toujours hébété par sa majesté et sa beauté, et malgré le silence de cette dernière. Yvon se décide à aller voir le recteur et lui raconte tout en confession. Ce dernier reste très circonspect et prudent quant à l’interprétation de ces visions.
La veille du 26 juillet, fête de Sainte Anne, Yvon rentre de l'Église après une cérémonie, et la belle dame lui apparaît à nouveau. Couché chez lui, la dame lui dit : “Yves Nicolazic, ne craignez pas, je suis Anne, mère de Marie”. Elle lui demande alors d’aller voir son recteur et de lui rappeler qu’une chapelle était autrefois érigée en son nom dans le champ Bocenno. “Il y a 924 ans qu’elle est en ruine et je désire qu’elle soit reconstruite car Dieu veut que j’y sois honorée”. Yvon se rend dès le lendemain chez le recteur pour lui exprimer le vœu de Sainte Anne, mais il se fait rabrouer et conseiller de ne plus parler de cette histoire. Yvon se remet en question. Il rentre chez lui totalement dépité et regrettant de ne pouvoir réaliser le souhait de Sainte Anne. C’est alors qu’au cours de la nuit, Sainte Anne lui apparaît à nouveau et le regarde avec compassion alors qu’il lui explique ses déboires avec le curé, regrettant de ne pas avoir les moyens suffisants pour lui construire une chapelle. Elle lui demande de lui faire confiance, d’aller chercher ses voisins pour l’accompagner le soir même. “Un flambeau vous guidera dans la nuit jusqu’à un endroit précis, et là vous creuserez. Vous trouverez alors quelque chose qui fera que l’on vous croira”. Le flambeau apparaît alors et se fige en attendant qu’Yvon aille trouver ses voisins, comme demandé. Revenant avec un petit groupe, tout le monde est médusé de voir ce flambeau qui commence à avancer sur le chemin. “Allons voir, mes amis, où Sainte Anne nous conduira”, dit alors Yvon. Le flambeau les conduit dans le champ Bocenno où il s’arrête à un point précis, monte et descend avant de disparaître en s’enfonçant dans la terre. Interloqué, le petit groupe se met à creuser et découvre une vieille statue de bois un peu rongée par l’humidité. Yvon reconnaît alors Sainte Anne. Le lendemain, persuadé que le curé va le croire devant un tel prodige, il se rend à l’église mais, le curé reste incroyant. Quelques jours plus tard alors qu’Yvon est en prière, la statue se met à irradier dans le champ. Ces quelques mystères avaient commencé à faire du bruit malgré la désapprobation du curé et quelques pèlerins commencèrent à arriver devant la statue en lui déposant des offrandes. Après quelques jours, l'évêque de Vannes est informé et s’émeut de cette histoire. Il demande à ce qu’une enquête soit menée et Yvon est interrogé minutieusement. Intrigué, l’évêque interroge lui-même Yvon et devant sa piété, son manque d’intérêt personnel, il décide finalement de la construction d’une église sur le lieu désigné, changeant alors le nom de Keranna en “Sainte Anne”.
Peu à peu, le curé se confortant dans ses doutes, il sombre dans la folie jusqu’à ce qu’un de ses amis lui conseille de faire une neuvaine à Sainte Anne pour lui demander pardon de son comportement. Devant sa sincère repentance, il est pardonné et devient un fervent défenseur de ce lieu de pèlerinage.
Yvon par la suite, mit toute son énergie dans la construction du sanctuaire puis s’effaça et quitta Sainte Anne.
Outre la guérison du curé devenu fou, de nombreux miracles commencent à voir le jour à Sainte Anne. Yvon Nicolazic, dont le couple était stérile depuis toujours, devient père de quatre enfants.
Peu à peu le pèlerinage de Sainte Anne devint si important qu’à la fin du XIXème siècle une basilique fut construite pour accueillir le nombre grandissant de pèlerins.
Jean-Paul II se rend en pèlerinage à Sainte Anne d’Auray en 1996, devenant ainsi le premier pape à fouler le sol breton.
On se rend en pèlerinage à Sainte Anne d’Auray afin d’y demander des grâces pour les familles : fertilité des couples, enfants qui cherchent du travail, petits-enfants ayant perdu le chemin de la prière et de l’Eglise, grands-parents malades, célibataires cherchant leur âme sœur. On vient confier à Sainte Anne ses échecs, ses projets, ses joies et peines, ses espérances et déceptions.
“Tu vois les jeunes, les enfants qui ne savent où tourner les yeux,
Dis-leur que Dieu est Père aimant, qu’ils ont un avenir aux cieux.
Regarde les parents inquiets pour leurs enfants qui ne prient plus,
Accorde-leur de vivre en paix, pour le Seigneur, rien n’est perdu.
Aux grands parents qui te supplient, accorde paix et espérance,
Auprès de toi, ils trouvent appui, qu’ils soient toujours dans la confiance.
Regarde toutes les familles, accorde-leur toute bonté,
Ecoute celles qui te prient de les garder dans l’unité.
Réponds toujours aux cris d’appel des couples qui n’ont pas d’enfant,
Qu’ils puissent vivre ce Noël qui mettra fin à leur tourment.”
“Ô bonne sainte Anne,
toi qui aux premières heures de notre histoire,
as exaucé la prière fervente
des marins bretons en péril,
pose encore sur nous ton regard de bonté.
Le monde d'aujourd'hui, comme une mer agitée,
met à l'épreuve l'héritage de foi reçu de nos ancêtres.
Toi qui apprenais à Marie
à se mettre à l'écoute de la Parole de Dieu et à prier,
aide-nous à être de bons témoins de l'Évangile.
Toi qui as tant aimé ton petit-fils Jésus,
aide-nous à accompagner et guider
les jeunes que nous aimons.
Toi qui as si souvent accueilli les personnes
éprouvées dans leur corps, leur esprit et leur coeur,
manifeste-leur la tendresse de Dieu.
Sois attentive aux faveurs que nous te demandons...
Reste avec nous afin que nous marchions dans l'amour
jusqu'à la patrie céleste. Amen.”
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Priez cette neuvaine à Sainte Anne pour l'honorer, lui rendre grâce pour des faveurs obtenues ou pour invoquer son intercession en lui présentant une demande spéciale.
Nous vous invitons également à prier Sainte Anne et Saint Joachim pour les grands-parents, à partir du message de notre Pape François.
Enfin, si vous aimez prier le chapelet, ce qui constitue la plus grande demande de la Vierge pour notre temps, Rejoignez la Fraternité NDML (Notre Dame, Mère de la Lumière) chaque soir pour un chapelet-live à 19h30.