Composé de 24 chapitres, l’évangile de Luc est le plus long des Évangiles ; ces 4 livres qui ouvrent le Nouveau Testament dans la Bible. D’après la tradition, il aurait été écrit, en 85, à cinq ou dix ans près, soit à la même époque que l’Evangile de Matthieu. Auteur de cet Evangile, Luc est aussi celui qui a écrit les Actes des Apôtres. Avec l’Evangile de Matthieu et celui de Marc, cet Évangile fait partie des évangiles synoptiques.
Il existe différents plans possibles de l’Evangile de Luc. En voici un selon Raymond E.Brown (d’après son ouvrage Que sait-on du Nouveau Testament ?)
Contrairement aux évangiles de Matthieu et de Marc qui ne présentent que la nativité de Jésus, l’évangile de Luc présente également la naissance de Jean le Baptiste, fils de Zacharie et d’Elisabeth. Nous trouvons également l’épisode de Jésus à 12 ans, qui resta trois jours dans le temple entouré des docteurs de la Loi.
Après son baptême au Jourdain par Jean, Jésus commence à proclamer le Royaume de Dieu partout dans la Galilée. Il enseigne les foules, guérit les malades et délivre les démoniaques. Sa renommée s'accroît dans la ville et aux alentours.
“Après cela, parmi les disciples le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre.” (Luc 10, 1). Jésus et ses disciples se rendent dans les villes et villages alentours pour enseigner et guérir ceux qu’ils rencontrent.
L’évangile de Luc présente également l’arrivée triomphale de Jésus à Jérusalem ainsi que son ministère d’enseignement, de guérison et de miracles.
A partir du chapitre 23 nous sont racontées les circonstances qui ont précédé et suivi la mort de Jésus à savoir : la prière dans le jardin de Gethsémané, l’arrestation, la crucifixion et la résurrection du Seigneur. L’évangile de Luc présente aussi la comparution de Jésus devant Hérode. Le livre se termine avec l’instruction du Seigneur Jésus de rester et d’attendre la promesse de Dieu : le Saint-Esprit.
Luc est l’auteur de l’évangile qui porte son nom mais également du livre des actes des apôtres. Il est historiquement connu comme étant d’origine grecque, médecin de profession, disciple et grand ami de Paul. Il n’est en revanche pas un disciple de Jésus de Nazareth et n’appartient donc pas à la première génération apostolique.
Luc est appelé l’évangéliste de la miséricorde. Il présente Jésus comme “le Fils de l’homme”. En effet, tout au long de son récit de la vie de Jésus, il met l’accent sur la tendresse et la compassion du Seigneur Jésus. Cela se voit au travers de récits qui lui sont propres comme la parabole du fils prodigue ou encore celle du brigand sur la croix, pardonné par Jésus. Il met aussi beaucoup l’accent sur l’importance que donne Jésus à la prière et au Saint-Esprit.
Comme à chaque début de livre qu’il écrit, Luc s’adresse à Théophile. Celui-ci était soit un de ses amis, soit un symbole pour parler à tous les chrétiens car Théophile signifie “aimé de Dieu”. Écrit après les années 70, cet évangile était initialement adressé à des chrétiens d’origine païenne, d’Asie Mineure ou de la Grèce. Alors qu’il y avait quelques divisions entre les chrétiens d’origine juive et les chrétiens d’origine païenne, Luc vient rétablir cela en nous montrant Jésus, le Sauveur du monde, tant des juifs que des grecs.
“Voici que je vous ai donné le pouvoir d’écraser serpents et scorpions, et sur toute la puissance de l’Ennemi : absolument rien ne pourra vous nuire.” (Luc 10, 19)
“Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »” (Luc 11, 13)
“Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” (Luc 15, 20-24)
“L’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c’était un Samaritain. Alors Jésus prit la parole en disant : « Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ? Les neuf autres, où sont-ils ? Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. » (Luc 17, 15-19)
“Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ? Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »” (Luc 18, 7-8)
(Retrouvez d'autres versets commentés de l'évangile de Luc, comme Luc 1,37 ; Luc 2,21; Luc 4,16-30 ; Luc 4,18 ; Luc 6,12 ; Luc 6,31 ; Luc 8, 4-15 ; Luc 10,18, Luc 10,19 ; Luc 11,15; Luc 19,27; Luc 23, 34)
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