« Mais certains d’entre eux dirent : « C’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons. » Ce verset de l’Evangile de Luc peut nous inviter à nous rappeler que Jésus est notre unique Seigneur et Sauveur.
Ce verset 15 du chapitre 11 de l’Evangile de Luc forme une même unité littéraire avec les versets 14 à 22 : il s’agit en effet d’une péricope (d’un récit) sur Jésus et Béelzéboul.
14 « Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler, et les foules furent dans l’admiration.
15 Mais certains d’entre eux dirent : « C’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons. »
16 D’autres, pour le mettre à l’épreuve, cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel.
17 Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : « Tout royaume divisé contre lui-même devient désert, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres.
18 Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites en effet que c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons.
19 Mais si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? Dès lors, ils seront eux-mêmes vos juges.
20 En revanche, si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous.
21 Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité.
22 Mais si un plus fort survient et triomphe de lui, il lui enlève son armement auquel il se fiait, et il distribue tout ce dont il l’a dépouillé. »
(traduction : aelf.org)
Nous retrouvons ce récit de Luc dans les autres Évangiles synoptiques :
Les pharisiens emploient le terme Béelzéboul (« Seigneur des mouches ») pour désigner le chef des mauvais esprits, qui permet selon eux, à Jésus de chasser les démons.
L’origine du terme Béelzéboul est discuté. Pour plusieurs commentateurs, il s’agirait de Baal-Zébub, le Dieu d’Ekron : « Allez consulter Baal-Zéboub, dieu d’Éqrone, pour savoir si je guérirai de ce mal… » (2 Rois 1,2-3). Ekron (ou Éqrone) est un territoire, considéré comme cananéen sous la domination des Philistins (Josué 13,3).
Les pharisiens reprochent à Jésus d’expulser les démons par Béelzéboul, le prince des démons, car ils ne le reconnaissent pas comme Fils de Dieu : « tu n’écouteras pas les paroles de ce prophète ou de ce faiseur de songes » (Deutéronome 13,4). Pour les pharisiens, Jésus est un idolâtre, car il se dit Fils de Dieu. Le critère pour les pharisiens pour juger un prophète ne se base pas sur les miracles, mais sur « la fidélité de son enseignement à la foi au Dieu unique » (Hugues Cousin, l’Evangile de Luc, p167). Cousin ajoute qu’un exorcisme qui détourne le peuple de cette foi ne peut pas provenir de Dieu. En résumé, les pharisiens pensent que Jésus expulse les démons par Béelzéboul, car ils ignorent son identité messianique, ne le reconnaissant pas comme Fils de Dieu.
Jésus répondra à l’accusation des pharisiens dans le récit d’après, notamment dans les versets 17 à 22, avec par exemple au verset 18 : « Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites en effet que c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons. ».
Voici quelques propositions de pistes par rapport au verset suivant : « Mais certains d’entre eux dirent : « C’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons. »
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