Sans le savoir, nous utilisons souvent des expressions tirées de la Bible. Des versets bibliques ou références bibliques font partie maintenant du langage courant. Que ce soient des personnages bibliques qui ont donné leur nom à des expressions (la pomme d’Adam, pleurer comme une Madeleine, le Judas dans une porte …), des récits qui sont entrés dans l’imaginaire populaire (l’arche de Noé, la tour de Babel …) ou des versets cités couramment (“à chaque jour suffit sa peine !”), nous faisons nôtre, souvent sans le savoir, la Parole de Dieu et sa sagesse !
C'est ce que nous pouvons dire quand nous observons un traitement injuste. Cette révolte que nous pouvons ressentir face à l’absence d’équité, nous rappelle que Dieu est aussi un Dieu de justice qui désapprouve la malhonnêteté. En effet, c’est dans le livre des Proverbes que nous trouvons ce verset : “Deux poids, deux mesures : le Seigneur en a horreur !” (Proverbes 20,10)
Dans l’épreuve, il ne faut pas baisser les bras, rester motivé et combatif, ne pas se décourager malgré la fatigue et la lassitude. Comme Moïse qui, dans le livre de l’Exode, en gardant les bras levés, permettait aux Hébreux d’avoir le dessus sur l’armée d’Amalec. Au contraire, quand la fatigue lui faisait baisser les bras, les adversaires avaient le dessus. Mais aidé de Aaron et Hour - et de Dieu-, il ne baissa pas les bras, permettant ainsi la victoire d’Israël.
“Quand Moïse tenait la main levée, Israël était le plus fort. Quand il la laissait retomber, Amalec était le plus fort. Mais les mains de Moïse s’alourdissaient ; on prit une pierre, on la plaça derrière lui, et il s’assit dessus. Aaron et Hour lui soutenaient les mains, l’un d’un côté, l’autre de l’autre. Ainsi les mains de Moïse restèrent fermes jusqu’au coucher du soleil.” (Exode 17, 11-12)
Cette expression nous invite à rester ancré dans le présent et à ne pas nous perdre dans les projections qui nous angoissent inutilement. Il ne s’agit pas d’une citation d’un livre de développement personnel mais bien d’un conseil que Jésus nous donne lui-même dans son sermon sur la montagne : “ Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine.” (Matthieu 6, 34)
Nous nous en lavons souvent les mains quand nous sommes témoins de l’injustice, de la souffrance et que nous décidons -lâchement- de ne pas intervenir, de détourner les yeux. Nous pensons alors ne pas être fautifs, ne pas être responsables … mais pensons-nous vraiment avoir bien agi ? Nous pouvons méditer cela en relisant, dans l’évangile de Matthieu, la condamnation de Jésus et la réaction de Ponce Pilate qui s’en lave les mains. Il le savait innocent mais il n’a pas utilisé son pouvoir pour le sauver. Depuis son geste est le symbole de la lâcheté. “Pilate, voyant que ses efforts ne servaient à rien, sinon à augmenter le tumulte, prit de l’eau et se lava les mains devant la foule, en disant : « Je suis innocent du sang de cet homme : cela vous regarde ! » (Matthieu 27, 24)
Nous pouvons utiliser cette expression pour signifier la valeur qu’a quelque chose ou quelqu’un pour nous. Le premier à avoir utilisé cette expression est Dieu. Et ce qui a tant de valeur à ses yeux ? Et bien, c’est son peuple, comme le rappelle ce verset du Deutéronome. “Il l’entoure [son peuple], il l’élève, il le garde comme la prunelle de son œil.” (Deutéronome 32,10)
C’est dans le livre de l’Ecclésiaste que nous trouvons le verset dont est inspirée cette expression : “Ce qui a existé, c’est cela qui existera ; ce qui s’est fait, c’est cela qui se fera ; rien de nouveau sous le soleil.” (Ecclésiaste 1, 9). Un beau verset, plein de sagesse, à méditer pour prendre du recul et cultiver l’humilité.
Cette expression fait référence à la lapidation. Dans l’épisode de la femme adultère, qui selon la loi juive était condamnée à être lapidée, Jésus invite chacun à se regarder en vérité. « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » (Jean 8, 7) dit Jésus à ses accusateurs. Tous repartiront sans qu’aucun n’ait jeté de pierre. En utilisant cette expression, ayons toujours cette interrogation de Jésus en tête : Qui sommes-nous pour condamner ?
Et non, ce n’est pas d’une cour d’école que cette expression provient, mais de la Bible ; du livre de la Genèse pour être exact. Jacob profite de l’absence de son frère Esaü, parti à la chasse, pour tromper son père Isaac, aveugle, et recevoir la bénédiction paternelle à la place de son frère. “À peine Isaac avait-il fini de bénir Jacob, et Jacob avait-il quitté son père, que son frère Ésaü revint de la chasse.” (Genèse 27,30)
Quiconque habite dans un endroit un peu perdu connaît cette expression qui décrit les endroits isolés et difficiles d’accès. Mais il ne s’agit pas que d’une expression imagée ; le prophète Elie a été réellement ravitaillé par les corbeaux, selon le premier livre des Rois, alors qu’il était dans le désert.”Les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande, matin et soir, et le prophète buvait au torrent.” ( 1 Rois 17,6)
Les personnages de la Bible sont bien plus proches de nous que nous le croyons ! Certains font même partie de notre vie quotidienne à travers les mots et expressions qu’ils ont inspirés.
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