La rééducation du contrôle cérébral, chère au docteur Vittoz, se base, selon sa méthode, dans le rééquilibrage des fonctions de réceptivité et d’émissivité de notre cerveau. Le travail de la réceptivité est à la base de la méthode Vittoz. Il a pour but d’améliorer notre faculté à être présent, ici et maintenant, en lien avec le réel et ouvert à ce qui est.
“Quand vous serez devenu réceptif, vous jouirez bien plus de la vie. Tout vous intéressera.” (Roger Vittoz)
Découvrez comment et pourquoi améliorer sa réceptivité peut être une aide efficace et concrète pour prier, méditer et développer son intériorité.
Bien souvent, notre mental prend le pas sur notre faculté de réceptivité. Les pensées se bousculent dans la tête, notre cerveau juge, analyse, décode, ce que nous vivons, ce que nous voyons, ce que nous entendons avant même que nous puissions prendre le temps d’accueillir simplement les choses. La réalité de ce que nous vivons est rapidement déformée par nos conditionnements, nos projections, nos systèmes de pensées, nos angoisses, nos souvenirs …
Le docteur Vittoz a vite eu l’intuition que s’exercer à une réceptivité plus juste était un vrai levier pour un mieux vivre et pour poser, ensuite, des actes de façon plus consciente. Il a donc mis au point des exercices pour la travailler car « La réceptivité est un état actif et conscient et non pas passif » (docteur Vittoz)
Il existe différentes formes de réceptivité qui peuvent être travaillées selon les situations et les besoins de chacun.
Il s’agit d’une forme de “contemplation active”, à la recherche de la sensation juste, objective sans se laisser dépasser par nos pensées ou notre affect. Le cerveau se met alors au repos. Cela permet une forme de lâcher prise mais aussi d’ouverture au réel.
Une réceptivité plus juste et plus consciente permet après de travailler plus efficacement sur la concentration, la volonté, … tout ce qui va toucher à l’émissivité du cerveau.
La prière, qu’elle soit récitée ou qu’elle prenne une forme plus méditative, nourrit la relation à Dieu. Mais comme toute relation, pour qu'elle soit pleinement vécue, elle nécessite que chacun se rende vraiment présent à l’autre.
Dieu lui est bien présent, c’est nous, souvent qui peinons à l’être. Nous sommes dans nos soucis, notre esprit s’échappe à la moindre occasion, nous ruminons, nous anticipons, bref … nous sommes ailleurs. C’est ce que le docteur Vittoz appelle le vagabondage cérébral.
Améliorer sa réceptivité, c’est aussi améliorer sa réceptivité spirituelle. Dans la Bible, il est souvent dit “Ecoute”. En effet, l’écoute est la première disposition demandée au peuple de Dieu.
En se rendant présent à notre corps, à nos sensations, à notre environnement (sons, odeurs, couleurs, …), nous nous ancrons dans le moment présent, ce qui permet de freiner notre flux de pensées. Nous ouvrons aussi en nous un espace libre, qui peut devenir un espace d’accueil. Il devient alors plus simple de se tourner vers Dieu, de s’ouvrir à sa présence, de se mettre à son écoute.
De même, au cours de la prière, si nous sentons notre esprit se détourner, prendre un petit temps pour revenir à ce que nous faisons, à travers la conscience de notre position (mains jointes, à genoux …) ou la contemplation d’un objet qui favorise le recueillement (bougie, image sainte, croix …) nous aide à revenir doucement à Dieu.
Je prends le temps de m'asseoir en conscience. Mon dos est droit, sans rigidité. Mes deux pieds sont posés bien à plat sur le sol.
Je sens le sol sous mes pieds. Je peux dérouler mon pied, des orteils au talon pour bien ressentir la sensation du sol sur ma plante de pied.
Je sens mon assise. Je prends conscience de l’ensemble des parties de mon corps qui sont en contact avec le support, de la surface de contact.
Mes fesses et mes cuisses sur l’assise, mon dos sur le dossier, mes bras sur l’accoudoir.
Je peux changer légèrement ma position pour en prendre davantage conscience.
(source : Meditatio)
Une fois bien installé, j’observe ma respiration. Sans chercher à la modifier, j’observe son rythme, son ampleur.
Je porte ensuite mon attention sur l'effet de ma respiration sur mon corps :
l'air qui passe dans mes narines, froid à l'inspiration, chaud à l'expiration,
mon ventre qui se gonfle et se dégonfle,
ma poitrine qui se remplit et se vide.
Je me laisse le temps de bien accueillir toutes ces sensations.
(source : Meditatio)
Les yeux fermés, je suis attentif aux éléments extérieurs que je perçois à travers mes sens.
J'écoute les bruits qui m'entourent. Sont-ils proches ? lointains ? Y en a-t-il de plus diffus que je ne percevais pas tout de suite ?
Je suis attentif aux odeurs qui flottent dans l’air. Y a t-il des odeurs particulières dans le lieu où je suis ? Sont -elles fortes ? subtiles ? Est-ce que je sens des odeurs familières ? Autour de moi, sur moi ...
Je porte mon attention sur le contact de ma peau avec l’air ; sur mon visage, mes mains … Est-ce que je ressens de la fraîcheur ? De la chaleur ?
Je me recentre sur ma respiration, conscient qu’elle est un lieu d’échange entre cet environnement extérieur et moi.
(source : Meditatio)
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