Les miracles de bilocation
La tradition chrétienne est riche en récits de miracles de bilocation. En effet, de nombreux saints ont reçu cette grâce du Seigneur. Le plus connu est certainement le saint Padre Pio, dont les nombreux miracles sont célèbres. D’autres saints en ont été gratifiés comme saint Jean Bosco, saint Alphonse de Liguori, saint Antoine de Padoue, le pape Clément Ier, saint François d’Assise, saint Philippe Néri, saint Gaspard del Bufalo, sainte Faustine.
Qu’est-ce que la bilocation ?
La bilocation est, selon le dictionnaire, la présence d’une même personne, en même temps, à plusieurs endroits.Généralement, le phénomène de bilocation est suivi d’un miracle.
Les bilocations de saint Padre Pio
Grâce à de nombreux témoignages, documentés, l’Église a pu attester les nombreuses bilocations du saint Padre Pio.
Saint Padre Pio en Uruguay
On raconte qu’un jour, plusieurs témoins assurent avoir vu Padre Pio, en Uruguay, lors du décès d’un évêque. Or les frères de son couvent sont certains que le moine n’a pas quitté leur monastère de San Giovanni Rotondo.
En effet, un évêque uruguayen, Monseigneur Damiani, était venu rendre visite à saint Padre Pio dans son couvent afin de se confesser. Une nuit, alors qu’il se sentait mal, il fît appeler le moine afin qu’il lui administre les derniers sacrements. Le saint homme ne se pressa pas à venir à son chevet. Mais, lorsqu’il arriva, l’évêque était toujours bien vivant, il lui dit alors “Je savais bien que tu ne mourrais pas. Tu retourneras dans ton diocèse et tu travailleras encore quelques années pour la gloire de Dieu et le salut des âmes”. Monseigneur Damiani acquiesça et répondit : “Bien, je m’en irais, mais à la seule condition que vous me promettiez de venir m’assister à l’heure de ma mort”. Padre Pio hésita un instant avant d’accepter : “Je te le promets”. Alors, l’évêque retourna en Uruguay.
En 1941, lors d’un rassemblement des évêques uruguayens dans la ville de Salto, Monseigneur Damiani se sentit à nouveau très mal, souffrant d’une angine de poitrine. Monseigneur Barbieri, alors archevêque de Montevideo, fût réveillé en pleine nuit par un moine capucin qui toquait à sa porte. Ce dernier lui ordonna d’aller voir Monseigneur Damiani car ce dernier était mourant. Alors l’archevêque s’exécuta et courut au chevet de l’évêque. Il arriva juste à temps pour lui administrer l’extrême onction. Le mourant prononçant deux mots avant de rendre son âme au Seigneur “Padre Pio…”.
De nombreux témoins attestèrent plus tard avoir vu un moine capucin dans les couleurs du monastère. Par ailleurs, un des gants de saint Padre Pio fût trouvé dans le palais épiscopal. Cela entraîna de nombreuses guérisons miraculeuses.
Huit ans plus tard, lorsque l’évêque Barbieri visita San Giovanni Rotondo il reconnut le saint homme. Il était absolument certain de l’avoir vu, à plus de dix mille kilomètres de là, au chevet de Monseigneur Damiani. Ce à quoi les frères de Padre Pio répondirent que le moine n’était absolument jamais sorti du couvent à cette époque-là.
Saint Padre Pio sauve le général Cadorna
La nuit du 9 novembre 1917, le général Luigi Cadorna voulu mettre fin à sa vie, après la grande défaite militaire de Caporetto. Il se sentait humilié et offensé car on l’avait remplacé au commandement suprême. Le général s’était alors enfermé dans une chambre de son palais, à Trévise. Il avait formellement ordonné à ses sentinelles de ne laisser entrer personne. Il sortit son revolver et le posa sur la table devant lui.
Or, saint Padre Pio, encore curé militaire à l’époque, priait après la défaite, dans l’église de Santa Maria delle Grazie. Il priait ardemment pour le général qui était son supérieur.
Alors, le général, qui s’apprêtait à écrire ses dernières volontés, vît entrer dans la pièce un jeune moine. Furieux, le général veut appeler les gardes. Mais, le moine capucin ne lui en laisse pas le temps. Il l’embrasse, lui disant qu’il est envoyé par Dieu. Padre Pio réussit alors à convaincre Luigi Cadorna de ne pas passer à l’acte. Il repart aussi mystérieusement qu’il était arrivé. Le général découvre peu de temps après, dans le journal, qui est l’étrange moine qui lui a sauvé la vie. Trois ans plus tard, le général Cadorna rendit visite au Padre Pio au couvent de Santa Maria delle Grazie. Lorsque le moine approche, le général le reconnaît aussitôt. Padre Pio l’accueillit avec un sourire et lui dit : “Général, vous l’avez échappé belle ; nous avons eu une très mauvaise nuit cette nuit-là…”
Saint Padre Pio empêche un bombardement
Pendant la Seconde Guerre mondiale, alors qu’ils survolaient le Mont Gargano, des pilotes de l’aviation anglo-américaine ont rapporté avoir vu dans le ciel, le visage d’un moine portant les stigmates du Christ, leur interdisant de jeter les bombes qu'ils transportaient. Les aviateurs se rendirent ensuite à San Giovanni Rotondo et reconnurent aussitôt Padre Pio comme étant le moine vu dans le ciel.
La bilocation de saint Jean Bosco
Le 14 octobre 1878, saint Jean Bosco était à Turin, des témoins l’y ont vu. Pourtant, le même jour, dans la Drôme, dans le village de Saint-Rambert d’Albon, plusieurs personnes l’ont vu et ont attesté de la guérison d’un enfant sourd, aveugle et muet, par son intercession. C’est le père de l’enfant, Monsieur Clément, qui avait accueilli un vieux prêtre fatigué, croisé quelques heures avant sur la route. Il avait arrêté sa charrette près du vieil homme, pris de pitié devant son épuisement et lui avait proposé de venir se reposer dans sa maison. L’homme accepta. Une fois arrivés chez Monsieur Clément, ils se mirent à converser, avec Adèle, l’épouse de Clément. Touchés par la bonté du cœur du religieux, le couple lui confie qu’ils ont un fils sourd, aveugle et muet, perdu selon les médecins, qui vit chez une nourrice à quelques kilomètres de là. Le prêtre se tourna alors vers Adèle et lui dit “Priez et vous serez exaucée”. Le couple fût très étonné de ces paroles mais dirent rien. Ils partagèrent ensuite, tous les trois, un repas. Après le bénédicité, saint Jean Bosco pointa du doigt un broc d’eau, blanc cerclé d’argent, et dit “Conservez ce broc en souvenir de moi”. Après le repas, semblant avoir retrouvé ses forces, Don Bosco prit congé du couple, les remerciant chaleureusement de leur accueil.
Clément et Adèle étaient toujours très interloqués par les paroles du prêtre. Alors, ils décidèrent de partir chez la nourrice afin de voir leur fils. Quelle ne fût pas leur stupeur en arrivant ! Leur fils voyait, entendait et riait aux éclats ! La nourrice raconta aux parents de l’enfant que, vers midi, un vieil homme frappa à la porte et demanda à voir l’enfant souffrant. Elle ignorait qui était cet homme et surtout comment il savait qu’un garçon souffrant vivait ici, puisqu’elle ne le connaissait pas. Le vieux prêtre se mit alors à prier en silence, étendant ses deux mains sur la tête de l’enfant. Saint Jean Bosco disparut aussitôt sa prière terminée, laissant la nourrice bouche bée.
La bilocation de saint Antoine de Padoue
Un jeudi saint, après le chant de l’office liturgique des matines, saint Antoine de Padoue est monté dans la chaire de l’église de Saint-Pierre-du-Queyroix, à Limoges, afin d’exposer à la foule les mystères de ce jour si important. Or, au même moment, les frères mineurs de son couvent chantent les matines et la custode, avec saint Antoine. Les frères sont absolument persuadés de sa présence puisque le saint homme était désigné comme lecteur durant l’office divin. Au moment de la lecture, saint Antoine est au milieu du chœur, et chante. Que cela soit l’assemblée dans l’église de Limoges ou les frères de son couvent, tous l’ont vu et entendus.
La bilocation de saint Alphonse de Liguori
L’évêque italien avait affirmé être allé rendre visite au pape Clément XIV, sur son lit de mort alors qu’il se trouvait couché, endormi, à plusieurs kilomètres du palais pontifical, à Arienzo, près de Naples : « Vous pensiez que je dormais, mais non, j'étais allé assister le pape qui vient de mourir ».
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