Les miracles de transverbération ne sont pas les miracles les plus connus, malgré le fait qu’ils puissent se rapprocher du miracle des stigmates. Ce phénomène, non expliqué par la science, est bien reconnu par l’Églisecatholique. Les saints ayant vécu une transverbération ont expliqué avoir eu l’impression que leur cœur était transpercé par une flèche ou une épée. Même si cela peut sembler difficile à prouver de prime abord, les blessures sont pourtant bien réelles. Sainte Thérèse d’Avila et saint Padre Pio ont raconté leurs transverbérations dans des écrits qui nous sont parvenus. Leurs corps ont par ailleurs été les preuves suffisantes de la véracité de leurs propos. Sainte Véronique Giuliani aurait également vécu une transverbération mais il n’y a pas d’écrit précis décrivant cet événement.
Le mot transverbération vient du latin transverberare et signifie “transpercer” ou même “traverser de part en part”. C’est un phénomène mystique reconnu par l’Église catholique, essentiellement chez les saints. Les récits de ces phénomènes rapportent que cela laisse parfois des marques physiques sur le corps de la personne touchée par le Seigneur (comme des stigmates par exemple). Il arrive que des autopsies soient pratiquées sur le corps des saints ayant vécu une transverbération. Les différents médecins ont alors révélé que tous étaient blessés au cœur d’une entaille se rapprochant de celle d’une épée. Mais aucun professionnel de santé n’était capable d’en donner la cause et l’origine exacte.
Saint Padre Pio a vécu trois transverbérations. La première en août 1912, la deuxième en août 1919 et la dernière eut lieu la même année, en décembre. De ces transverbérations, saint Padre Pio gardera, pendant 50 ans, les stigmates du Christ. Durant ces longues années, les plaies aux mains, aux pieds et au côté du saint padre ne cicatrisèrent jamais et ne cessèrent de le faire souffrir. Les nombreux médecins qui l’exhaminèrent n’expliquaient pas ce phénomène. Or, seulement un mois après sa mort, les plaies commencèrent à se résorber.
Padre Pio écrivit une lettre, le 22 octobre 1918 à l’abbé Benedetto afin de lui raconter sa transverbération du mois d’août :
« Comment vous décrire ma crucifixion… Je me trouvais au sanctuaire, après avoir célébré la messe, lorsque je fus envahi d’une paix qui ressemblait à un doux sommeil. Tous mes sens entrèrent dans une quiétude indescriptible. Cela se produisit en l’espace d’un éclair. M’apparut, au même moment, un mystérieux personnage ressemblant à celui que j’avais vu le soir du 5 août, à la différence que ses mains et son côté saignaient. Sa vue me saisit. Je ne saurais dire ce que je ressentis à cet instant et je serais mort si le Seigneur n’était pas intervenu pour soutenir mon cœur, qui bondissait dans ma poitrine. [...] Le personnage disparut et je constatai que mes mains, mes pieds et mon côté saignaient. Vous imaginez le tourment que j’éprouvai ; d’ailleurs, je le ressens encore, presque chaque jour. La plaie au côté saigne continuellement, mais surtout du jeudi soir au samedi. Père, je me meurs de peine pour le tourment et la confusion que je ressens en mon âme… Jésus, si bon, me fera-t-il la grâce de soulager la confusion que j’éprouve pour ces signes extérieurs ? J’élèverai bien haut la voix, ne cessant de le conjurer de retirer de moi, par son infinie miséricorde, non le tourment, non la souffrance... mais ces signes extérieurs qui me causent une confusion et une humiliation quasi insupportables. »
Après la lecture de cette lettre, on peut supposer que c’est le Christ lui-même qui est venu marquer le saint homme de ses propres stigmates.
La transverbération de sainte Thérèse, fêtée le 26 août, est certainement la plus connue car son récit a donné lieu à de nombreuses représentations artistiques, tant en sculpture qu’en peinture. Elle a raconté cet événement dans son autobiographie le Livre de la vie. D’après elle cela se serait passé en avril 1560, dans le palais de Doria.
Voici un extrait de son ouvrage :
"Mais il plut au Seigneur de me montrer l'ange sous cette forme. Il n'était pas grand, plutôt petit, d'une grande beauté, son visage très enflammé le désignait comme des plus élevés, qui semblent tout embrasés. Il doit s'agir de ceux qu'on appelle chérubins, car ils ne me disent pas leur nom, mais je vois bien qu'au ciel il y a tant de différence entre certains anges et d'autres, et de ces autres à d'autres encore, que je ne puis rien affirmer. Je voyais dans ses mains un long dard en or, avec, au bout de la lance, me semblait-il, un peu de feu. Je croyais sentir qu'il l'enfonçait dans mon cœur à plusieurs reprises, il m'atteignait jusqu'aux entrailles, on eût dit qu'il me les arrachait en le retirant me laissant tout embrasée d'un grand amour de Dieu. La douleur était si vive que j'exhalais ces gémissements dont j'ai parlé, et la suavité de cette immense douleur est si excessive qu'on ne peut désirer qu'elle s'apaise, et que l'âme ne peut se contenter de rien de moins que de Dieu. Ça n'est pas une douleur corporelle, mais spirituelle, pourtant le corps ne manque pas d'y participer un peu, et même beaucoup. C'est un duo si tendre entre l'âme et Dieu que je le supplie d'en donner un avant-goût à ceux qui penseraient que je mens."
Sainte Thérèse avait initié une profonde réforme de l’Ordre du Carmel, cela a entraîné, quelques années plus tard, la création de la branche de l’Ordre des Carmes déchaux. Les autorités de cette branche ont estimé que la transverbération de sainte Thérèse était un tournant important dans l’œuvre thérésienne. Ils ont alors obtenu que ce grand événement soit célébré chaque 26 août.
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