Josefa Menéndez : vie, visions et prières
Josefa Menéndez est une religieuse catholique espagnole et une grande mystique. Elle a reçu de nombreux messages du Christ, d’une grande simplicité. Tous ces messages ont été regroupés dans un ouvrage intituléUn Appel à l’Amour, grâce à Mère de Lescure. Il a été publié en 1938 et béni par le futur pape Pie XII. Il est édité une seconde fois, en 1944, après avoir été complété. Le procès en béatification de Josefa Menéndez a été ouvert en novembre 1947.
Biographie de Josefa Menéndez
Josefa Menéndez est née le 4 février 1890 à Madrid dans une famille de quatre enfants (elle a deux petites sœurs et un petit frère, qui meurt en bas âge), de modeste condition. Elle reçoit la première communion à onze ans, en mars 1901. Ce jour-la, Josefa formula la promesse d’être toute à Dieu, toute sa vie.
Elle a ensuite commencé à travailler à dix-sept ans, en tant que couturière, après avoir suivi des cours de couture et de confection à l’école des Arts et Métiers de Madrid, afin de nourrir toute sa famille. Avec l’une de ses sœurs, elle ouvre même son propre atelier de couture, qui devient rapidement connu grâce aux talents de la jeune femme. Mais, Josefa se sent appelée à la vie monastique et décide alors d’entrer, en 1917, chez les Servantes du Divin Cœur (elle avait déjà voulu entrer chez les religieuses en 1912 mais des maladies successives au sein de sa famille l’obligèrent à rentrer chez elle et à se rendre au chevet de son père mourant). Elle commence donc son noviciat mais il ne dure que six mois car sa mère malade la rappelle auprès d’elle. Deux ans plus tard, elle renouvelle sa demande mais essuie un refus des mères supérieures qui voient d’un mauvais œil ses hésitations entre famille et couvent.
Trois ans plus tard, le 4 février 1920, elle entre enfin au couvent, chez les Religieuses du Sacré-Cœur de Jésus des Feuillants, à Poitiers. Elle est très vite appréciée grâce à sa bonté, sa générosité et son intelligence. Josefa vit le noviciat avec une vie intérieure très profonde. Elle prend ensuite son habit de religieuse le 16 juillet 1920 etfait profession de vie religieuse le même jour, deux ans plus tard.
Dès son arrivée au couvent, elle commence à avoir, quasiment quotidiennement, des visions de Jésus-Christ, qui durent pendant quatre années. Le Seigneur lui partage son projet de réaffirmer, une nouvelle fois, son message d’amour et de miséricorde. Il veut qu’elle soit sa messagère dans le monde. Josefa accepte et note tous les messages reçus dans des dossiers pour ne rien oublier. Elle devient ainsi “l’apôtre de sa bonté et de sa miséricorde”. Josefa rend son âme au Seigneur très rapidement, le 29 décembre 1923.
Messages du Christ reçus par Josefa Menéndez
« Je veux me servir de toi pour faire connaître encore plus la miséricorde et l’amour de mon cœur… Aide-moi dans cette œuvre d’amour »
« Je t’aimerai, et les âmes découvriront mon amour dans l’amour que j’ai pour toi. »
« Le monde ne connaît pas ma miséricorde et je veux me servir de toi pour la faire connaître… Je te veux apôtre de ma bonté et de ma miséricorde. »
« J’adresse mon appel à tous… Mon unique désir est que les âmes que j’aime tant se jettent et se perdent dans l’abîme sans fond de mon Cœur »
« Je veux que mon amour soit le soleil qui éclaire et réchauffe les âmes… Je veux que le monde entier sache que je suis un Dieu d’amour, de pardon et de miséricorde »
« Que tous sachent à quel point mon amour les cherche, les désire, les attend pour les combler de bonheur… »
« Je suis Dieu, mais Dieu d’amour ; je suis père, mais un père qui aime avec tendresse, non avec sévérité. Mon cœur est infiniment saint mais aussi infiniment sage. Connaissant la misère et la fragilité humaines, il se tourne vers les pécheurs avec une miséricorde infinie… J’aime les hommes après qu’ils ont commis leur premier péché, s’ils viennent me demander pardon… Je les aime encore quand ils ont pleuré leur second péché. Et si cela se répète, je ne dis pas un milliard de fois, mais des millions de milliards, je les aime et leur pardonne toujours... »
« Je ne peux rien refuser à celui qui attend tout de moi… »
« L’unique chose que je demande, c’est l’amour : amour docile qui se laisse conduire par l’action de Celui qu’il aime…»
« Ce n’est pas l’action qui a quelque valeur en soi, c’est l’intention et l’union dans laquelle elle est accomplie… Je ne demande rien d’autre que l’amour en toutes les actions… »
« Rien n’est petit de ce qui est fait par amour… »
« Je viens vous montrer la vie dans une réalité tout autre que ce que vous voyez : Si vous voulez le bonheur, je le suis ; Si vos cherchez la richesse, je suis la richesse infinie ; Si vous désirez la paix, je suis la paix ; Je suis la miséricorde et l’amour… »
« Si on savait, écrit Josefa quelques jours avant sa mort, on ne chercherait rien d’autre sur terre que de faire la volonté de Dieu. Personne ne peut se faire une idée de ce bonheur … c’est l’unique chose qui donne la paix »
Deux belles prières de Josefa Menéndez
Prière de Josefa pour demander et recevoir Jésus dans le Saint-Sacrement
« Ecris ce que mon cœur souffrit à cette heure où, ne pouvant contenir le feu qui me consume, j’inventai cette merveille d’amour qu’est l’Eucharistie. Contemplant alors toutes les âmes qui se nourriraient de ce pain divin, je vis en même temps les ingratitudes de tant d’âmes consacrées, de tant de prêtres... et quelle souffrance pour mon cœur ! Je vis ces âmes se refroidir, s’abandonner à la routine et plus qu’à la routine... à la lassitude, et à l'ennui et, peu à peu, à la tiédeur ! Au cours des siècles, j'ai révélé, de différentes manières, mon amour pour les hommes. Je leur ai montré combien le désir de leur salut me consume. Je leur ai fait connaître mon cœur. Cette dévotion a été comme une lumière répandue sur le monde. Elle est aujourd’hui le moyen dont se servent, pour toucher les cœurs, la plupart de ceux qui travaillent à étendre mon règne. Je veux maintenant quelque chose de plus, car si je demande l’amour pour répondre à celui qui me consume, ce n’est pas le seul retour que je désire des âmes. Je désire qu’elles croient en ma miséricorde, qu’elles attendent tout de ma bonté, qu’elles ne doutent jamais de mon pardon. Ainsi soit-il. »
Prière de guérison de sœur Josefa
« Au moment d’instituer l’Eucharistie, j’ai vu toutes les âmes privilégiées qui se nourriraient de mon Corps et de mon Sang, et y trouveraient, les unes, remède à leur faiblesse ; les autres, le feu pour consumer leur misère et les enflammer d’amour. Toutes unies dans une même fin, elles seraient comme un jardin où chacune donnerait sa fleur et me récréerait de son parfum. Je réchaufferais sa fleur et mon cœur sacré serait le soleil qui les ranimerait. J’irais aux unes pour me consoler ; aux autres, pour me cacher ; près d’autres encore, pour me reposer. Si vous saviez, âmes très aimées, comme il est facile de consoler, de cacher et de reposer un Dieu ! Ce Dieu qui vous aime infiniment, après vous avoir délivrées de l’esclavage du péché, a semé en vous la grâce incomparable de son appel et vous a attirées d’une façon mystérieuse au jardin de ses délices : ce Dieu qui est votre Rédempteur, s’est fait votre Époux. Ainsi soit-il. »
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