Gabrielle Bossis : vie, messages du Christ et prières
Gabrielle Bossis était une écrivaine, actrice et mystique catholique française du XIXème. Elle était une grande disciple de sainte Thérèse de Lisieux. Elle eut la chance de voir le Christ, à plusieurs reprises, lors de visions mystiques. Entre 1936 à 1950, elle raconta tous ces dialogues avec Jésus, qui lui est apparue comme une “voix intérieure” dans son ouvrage Lui et Moi.
Biographie de Gabrielle Bossis
Gabrielle Bossis est née le 26 février 1874 à Nantes et est la dernière d’une fratrie de quatre enfants. Elle grandit dans une famille aisée. En 1880, âgée de six ans, elle entre à l’école des Fidèles compagnes de Jésus à Nantes. Malgré son jeune âge, elle se fait remarquer par sa grande intelligence. Six ans plus tard, à douze ans, Gabrielle fait sa première communion.
Étonnamment, elle ne devient pas religieuse à la fin de ses études, malgré sa profonde foi et sa grande piété. Elle décide de mener une vie laïque, consacrée au Seigneur en restant célibataire. Gabrielle développe progressivement une profonde vie intérieure totalement dirigée vers Dieu.
Pendant la Première Guerre mondiale, elle s’engage en tant qu’infirmière d’abord pendant un hôpital puis sur le front, à proximité de Verdun. Malheureusement, elle perd son neveu Jean Caron pendant cette guerre et en est profondément affectée.
À partir de 1923, répondant à une demande du prêtre du Fresne-sur-Loire, elle entreprend d’écrire des pièces de théâtre au ton léger et joyeux, combiné aux valeurs chrétiennes à une belle morale. Toutes ces pièces ont un aspect religieux. Gabrielle en joue le personnage principal. Ses œuvres sont jouées dans de nombreuses paroisses et patronages et la font rapidement connaître dans la France entière, dans de nombreux pays européens, en Amérique du Nord, en Afrique du Nord et en Palestine. En treize ans, entre 1923 et 1936, Gabrielle écrit, met en scène et joue treize comédies et quatorze saynètes ou ballets.
Le 22 août 1936, alors âgée de 62 ans et qu’elle fait route vers le Canada, Gabrielle entend pour la première le Seigneur lui parler. Une mystérieuse voix intérieure l’appelle “Ma petite fille”. Cette voix s’adresse à elle de nombreuses fois, jusqu’à sa mort, quatorze ans plus tard. Gabrielle note tous les messages reçus dans des carnets. Elle en a écrit treize en tout. En 1944, elle montre ses notes à un ami jésuite, Alphonse de Parvillez, à l’évêque de Nantes, Jean-Joseph-Léonce Villepelet et au doyen de la faculté de théologie de Paris, Jules Lebreton. Après avoir discuté avec ces trois hommes, elle décide de publier anonymement le premier des sept tomes de son journal intitulé Lui et Moi, en 1948. Avant cela, elle avait obtenu l’Imprimatur et le Nihil obstat (autorisation officielle de publier donnée par une autorité de l’Église catholique, décrite dans le droit canonique) de l’évêque de Nantes. Cette autorisation signifiait donc que le contenu des carnets de Gabrielle ne contredisent pas la doctrine de l’Église catholique en matière de foi ou de morale. Dès sa publication, l’ouvrage rencontre un immense succès. La publication s’est même poursuivie jusqu’en 1967 et fût traduite en plusieurs langues.
Gabrielle devient tertiaire de saint François le 25 octobre 1936 dans la cathédrale Notre-Dame de Montréal, sous le nom de sœur Marie du cœur du Christ. Elle devient ainsi membre laïc de l’ordre franciscain et s’engage à servir Dieu en suivant la règle de saint François d’Assise.
Malheureusement, en 1949, elle doit se faire opérer d’un cancer du sein, qui s’étend rapidement aux poumons. Gabrielle Bossis rend son âme à Dieu le 9 juin 1950, à Nantes.
Extraits de Lui et Moi de Gabrielle Bossis
« Sais-tu ce que nous faisons en écrivant ces pages ? Nous enlevons ce préjugé que l’intimité de l’âme n’est possible que pour le religieux dans son cloître, tandis que mon Amour secret est en réalité pour toute âme vivant dans le monde ».
« Je veux mon feu en toi non pour que tu brûles seule, mais pour que tu propages l’incendie secret... »
« Oh ! Ma fille peux-tu savoir le chemin que prendra ce petit livre ? Demande-moi d’aller vers les plus misérables, ces paralysés spirituels, ces désolés sans espérance, ces possédés des désirs de l’argent. Demande que je passe par ce petit livre comme je passais autrefois, en guérissant, en attirant à moi... »
« A travers toi, je reviens à l’âme pour la rassurer et l’encourager à s’approcher...même si ces âmes ne savent pas me parler, qu’elles viennent me dire : « Je ne sais que dire...c’est la première fois ! »
« Et si elles ne savent pas quel nom me donner, qu’elles m’aiment sans nom et disent leur amour sans parole. Je suis là, âmes chéries, et je vous écoute. Pourquoi attendre ? »
« Ma mère a fait grandir Mon corps ; toi, travaille à faire grandir mon Corps mystique ».
« Demande sans cesse que l’Esprit de sainteté vienne te posséder. Demande par Celle qu’il a couverte de son ombre, Ma Mère, votre Mère ».
« Toute grâce t’est parvenue par les prêtres. Prie pour les prêtres. Aide-les. Par la prière, que ne fait-on pas ? Si vous me le demandez, j’illuminerai le prêtre ».
« Oh ! Mes petits enfants, comme je vous aime... Consentez d’être aimés. Travaillez à croire. Laissez-vous faire... c’est déjà beaucoup. Tant mettent toutes leurs forces à se débarrasser de Moi... »
« Chaque âme a sa façon d’aimer. Ne me prive pas de la tienne ».
« Oh ! Que chaque âme s’approche avec toi, M’expose ses besoins, Me montre toutes ses faiblesses et désire ardemment de Moi la guérison ».
« Demande l’amour. Demande la sainteté... Demande la Moi chaque jour. Toi, attends “tout” de Moi. Ce sera une preuve de ton amour ».
« Te rappelles-tu ? Quand tu étais petite que tu Me cherchais, tu allais te cacher dans la chambre noire, derrière la cuisine de ta grand-mère ; là il y avait dans un coin un grand paillasson roulé en hauteur : tu entrait dedans et quand on disait “où donc est Gabrielle ?”, tu pensais “je suis avec le bon Dieu…”. Et tu te rappelles, dans les soirs d’été, au Fresne, tu allais tortue seule sur la terrasse, Me cherchant entre la Loire et les étoiles ; et tu disais “je vais penser…”. C’était Moi que tu cherchais. Et je Me laissais prendre. Mais tu ne le savais pas encore. Ah ! Comme Je t’ai aimée, Ma petite fille ! ».
« Tu te rappelles le jour de ta première communion, tu n'osais pas remuer, tellement tu savais que J’étais dans ton corps ? Oui, Je suis là. »
« Occupe-toi de Mon Amour… Il n’y a pas un orphelin aussi délaissé que Moi. »
Toutes les œuvres de Gabrielle Bossis
Comédies
- Le charme
- Les illusions de madame Dupont
- Le ramasseur de braise
- La marchande de larmes
- La lionne
- Âme de poupée
- Chanteuse de rue
- Les herbes folles
- Une vieille fille et treize gosses
- Les lunes de miel en réparation
- La petite veilleuse de quatre sous
- Un mari dans du coton
- Deux à Troyes et six à Sète
Ballets
- Les poupées mécaniques
- L'âme de la clairière
- La reine Marie-Amélie à Serran
- Le cirque des géants
- La femme qui a perdu son ombre
- Roses et colombes
- Les heures vécues
- Algues et brises
- Et il y avait une fois
- La femme aux yeux de myosotis
- Les boîtes à bijoux
- Les grillonnes des foyers
- Les péchés capitaux
- Six femmes pour un mari
Journal mystique
- Gabrielle Bossis, LUI et moi : entretiens spirituels, t. 1, Editions Beauchesne, 1948
- Gabrielle Bossis, LUI et moi : entretiens spirituels, t. 2, Editions Beauchesne, 1950
- Gabrielle Bossis, LUI et moi : entretiens spirituels, t. 3, Editions Beauchesne, 1993
- Gabrielle Bossis, LUI et moi : entretiens spirituels, t. 4, Editions Beauchesne
- Gabrielle Bossis, LUI et moi : entretiens spirituels, t. 5, Editions Beauchesne, 1953
- Gabrielle Bossis, LUI et moi : entretiens spirituels, t. 6, Editions Beauchesne, 1957
- Gabrielle Bossis, LUI et moi : entretiens spirituels, t. 7, Editions Beauchesne, 1967
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