Marie d’Agréda : vie, visions et écrits

Le Très-Haut a crucifié mon cœur durant toute ma vie par une continuelle frayeur que je ne puis exprimer, et qui est causée par l'incertitude où je me trouvais, ne sachant si j'étais dans le bon chemin, si je perdais son amitié ou si je jouissais de sa grâce."

Marie d’Agréda.


Marie d’Agréda est une mystique espagnole du XVIIème siècle. Elle est particulièrement connue pour avoir vécu une série de visions extatiques du Saint-Esprit, de la Passion du Christ, de la Pentecôte et de l’Enfant Jésus. Elle devint religieuse et consacra sa vie au Christ et à transmettre les messages reçus lors de ses visions.

 


Biographie de Marie d’Agréda

Marie d’Agréda, née le 22 novembre 1602 à Agreda en Vieille-Castille sous le nom de Marie Fernande Coronel, est issue d’une famille de quatre enfants. Elle devint religieuse à 17 ans puisqu’elle entra, le 13 janvier 1619, avec sa mère et sa sœur dans un ordre franciscain, un couvent de l’Ordre de l’Immaculée Conception. Son père et ses deux frères, quant à eux, entrèrent chez les frères du Saint-Sacrement, aussi appelés les Frères mineurs

C’est un an seulement après son arrivée chez les religieuses qu’elle prononça ses vœux, le 2 février 1620, devant son père, devenu frère franciscain. Marie d’Agreda ne quitta pas son couvent, jusqu’à sa mort.

Très peu de temps après avoir prononcé ses vœux elle commença à avoir des visions extatiques du Saint-Esprit, de la Passion du Christ, de la Pentecôte et de l’Enfant Jésus, mais également à vivre des extases, des épisodes de lévitations et de bilocations. Épuisée par ces évènements elle demanda au Seigneur d’être libérée de ces dons. Sa prière fût exaucée. En 1627, elle est élue abbesse de son couvent, âgée alors de vingt-cinq ans. Elle sera réélue, jusqu’à sa mort, à l’exception de trois années entre 1652 et 1655, à sa demande. Marie d’Agreda dirigea donc le couvent pendant trente-cinq ans. Ce fût une bonne mère supérieure qui fît prospérer les biens de la communauté, augmenta les revenus et fît construire une nouveau couvent, inauguré en 1633. Sa communauté était si prospère qu’elle passa de douze à trente-trois religieuses. 

Marie d’Agreda écrivit trois ouvrages historiques : La Cité mystique de Dieu (commencé en 1637), sa correspondance avec Philippe IV d’Espagne (inauguré en 1643) et l’examen personnel que lui fit subir le tribunal de l’Inquisition espagnole, en janvier 1650. Son œuvre fût une des plus amples polémiques religieusesde la fin du XVIIème.

Marie d’Agreda rendit son âme au Seigneur le 24 mai 1665, jour de la Pentecôte. De nombreux prodiges eurent lieu grâce à son intercession et Marie fût donc déclarée vénérable par le pape Innocent XI, le 2 septembre 1679.

La Cité mystique de Dieu

Cet ouvrage est découpé en huit livres, écrit trente-trois ans après les premières visions de Marie d’Agreda et relate la vie, dans l’ordre, de la Vierge Marie. Il y a trois parties à ce texte : 

  • de la prédestination de la Vierge jusqu'à l'Incarnation (livres 1-2),
  • de l'Incarnation à l'Ascension du Seigneur (livres 3-6),
  • de l'Ascension à l'Assomption et au couronnement de Marie au ciel (livres 7-8).

Pour chacune des parties il y a une introduction. Il y a également, à partir du chapitre 16, des enseignements “donnés par la Reine du Ciel”. De plus, des exhortations qui décrivent la vie de Jésus-Christ (des livres 3 à 6) et de la Sainte Vierge Marie (des livres 1 à 8) closent chaque chapitre. 

 


Extrait de la Profession de Foi de Marie d’Agréda

« Seigneur et Dieu immortel au plus haut des Cieux, je confesse et je crois que vous êtes incréé et créateur de toutes les choses visibles et invisibles, glorieux et bienheureux en vous-même et par vous-même, sans avoir besoin de personne pour l'être éternellement. Étant infiniment bon, vous communiquez, et pour ce faire vous avez créé les créatures, et pour les élever à votre gloire et à votre béatitude vous avez pris chair humaine. Ainsi, je crois et je confesse que Dieu en tant qu'Homme a, comme nous, un corps et une âme rationnelle, et que selon la divinité il est égal au Père. Il a souffert la Passion et la mort pour le genre humain et par là il a relevé le pécheur de la poussière de la terre, et ce pécheur qui était digne de réprobation à cause de l'offense infinie qu'il avait faite à Dieu, il l'a rendu apte à recevoir la grâce. Le Créateur, étant infini, a voulu satisfaire à un degré infini, bien que cela ne fut pas nécessaire, car il aurait pu libérer l'homme de sa faute par une action minime ou par une seule effusion de son amour qui aurait représenté un mérite beaucoup plus grand que le péché commis. 

Ce mystère s'est réalisé dans les entrailles virginales de la très Sainte Marie, Vierge avant d'enfanter, dans l'enfantement et après l'enfantement quand elle est devenue Mère de l'Agneau. Elle est supérieure en grâce et en mérites à tous les anges et les saints, étant seulement inférieure à Dieu. Cette reine très pure a mérité révérence, louange et gloire éternelles. Je confesse qu'elle a été conçue sans la tâche du péché originel, et pour maintenir cette vérité je donnerais ma vie ; en mon fort intérieur je crois et je confesse ce mystère comme étant de Foi, quoique la Sainte Église ne l'ait pas encore défini. Je demande au Dieu éternel que cette définition se fasse à cause du bien qui doit s'ensuivre. 

[...]

Je reconnais et je confesse que notre Sainte Mère l'Église romaine est maîtresse de toutes les Églises et j'accepte l'obéissance au prince et pontife romain, successeur du glorieux apôtre saint Pierre, prince des apôtres. Tout ce qui est dit dans cette déclaration je le confesse indubitablement, et tout ce qui est contraire ainsi que toutes les hérésies condamnées et réprouvées par la Sainte Église, je les condamne, les déteste et les anathématise. Je déteste en particulier le démon, ancien serpent et toutes ses troupes infernales. 

Toutes les vérités et tous les articles de foi, susdits et ceux que l'Église possède, je les crois et je les atteste maintenant et in aeternum. Et si trompée par une fausse persuasion du démon, ou étant dans le doute, l'hésitation ou l'inquiétude, après avoir perdu le droit jugement ou même étant en possession de celui-ci, je disais ou faisais quelque chose de contraire à la fidélité chrétienne, comme fille de l'Église romaine, je le déteste maintenant, et je déclare mon intention et ma volonté de confesser, croire, respecter et recevoir ces vérités, en particulier à l'heure de ma mort. Je demande au Dieu éternel qu'Il veuille bien m'accorder par sa grande Miséricorde de mourir en confessant la sainte foi catholique pour laquelle je donnerais ma vie. Ainsi soit-il. ».

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