Gaudete et exsultate est une exhortation apostolique du Pape François sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel, écrite en mars 2018. A la suite du Concile Vatican II qui abordait aussi la sainteté dans Lumen Gentium, le Pape ici va plus loin en consacrant un document spécifique sur ce thème. Voyons donc à travers cet article quelques leçons et enseignements que nous pouvons tirer de Gaudete et exsultate. A la fin de cette lecture, nous vous invitons à consulter notre guide des Saints.
Gaudete et exsultate est structurée en 5 chapitres, composant 177 numéros. Que peut-on en retenir ? C’est ce que nous allons découvrir ci-dessous.
Le premier chapitre de cette exhortation s’intitule l’appel à la sainteté. Il couvre les numéros 3 à 34.
Nous pouvons notamment retenir que :
Le second chapitre, intitulé deux ennemis subtils de la sainteté, couvre les numéros 35 à 62. Ici, le Pape met en garde contre le gnosticisme et le pélagianisme, qui ont été condamnées comme hérésies, mais qui restent encore présentes (n° 35).
Dans les numéros 57 à 59, le Pape François condamne fermement les nouveaux pélagiens en évoquant :
Les numéros 60 à 62 donnent quelques pistes pour sortir de ces deux hérésies, que sont le gnosticisme et le pélagianisme, en rappelant l’importance de mettre en œuvre la charité, vertu théologale, qui est à elle seule, le résumé de la loi.
Le troisième chapitre, intitulé « A la lumière du maître » couvre les numéros 63 à 109. Il donne notamment des pistes pour être saint, en partant de Jésus, à travers son enseignement des béatitudes. Le numéro 63 nous montre en effet que Jésus a expliqué ce que signifie être saint par son enseignement des béatitudes, qui constituent « la carte d’identité du chrétien ». (n° 63). Ce même numéro complète « Donc, si quelqu’un d’entre nous se pose cette question, “comment fait-on pour parvenir à être un bon chrétien ?”, la réponse est simple : il faut mettre en œuvre, chacun à sa manière, ce que Jésus déclare dans le sermon des béatitudes [66]. À travers celles-ci se dessine le visage du Maître que nous sommes appelés à révéler dans le quotidien de nos vies. » (n° 63).
La fidélité à Dieu et le fait de vivre sa Parole permet le bonheur, mentionne le numéro 64 : « Le mot “heureux” ou “bienheureux”, devient synonyme de “saint”, parce qu’il exprime le fait que la personne qui est fidèle à Dieu et qui vit sa Parole atteint, dans le don de soi, le vrai bonheur. » (n° 64).
Les numéros suivants du troisième chapitre tracent une méditation sur la sainteté, avec les béatitudes en mentionnant notamment que :
Gaudete et exsultate au numéro 95 aborde un grand critère de sainteté, à travers l’une des béatitudes : « Si nous recherchons cette sainteté qui plaît aux yeux de Dieu, nous trouvons précisément dans ce texte un critère sur la base duquel nous serons jugés : « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli, nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir » (Matthieu 25, 35-36). » (n° 95)
Plus loin, le numéro 104 rappelle que « le critère pour évaluer notre vie est, avant tout, ce que nous avons fait pour les autres » (n° 104)
Dans cette approche de la sainteté, un parallèle est aussi fait entre la prière et la miséricorde. Le numéro 105 dit « la meilleure façon de discerner si notre approche de la prière est authentique sera de regarder dans quelle mesure notre vie est en train de se transformer à la lumière de la miséricorde », et que « si la miséricorde n’exclut pas la justice et la vérité, « avant tout, nous devons dire que la miséricorde est la plénitude de la justice et la manifestation la plus lumineuse de la vérité de Dieu » (n° 105).
Celui qui recherche la sainteté est appelé aussi à exercer les œuvres de miséricorde, corporelles et spirituelles, nous montre le numéro 107 : « Celui qui veut vraiment rendre gloire à Dieu par sa vie, celui qui désire réellement se sanctifier pour que son existence glorifie le Saint, est appelé à se consacrer, à s’employer, et à s’évertuer à essayer de vivre les œuvres de miséricorde » (n° 107).
Le numéro 108 nous met en garde contre quelque chose qui peut faire obstacle à la sainteté, il s’agit du consumérisme hédoniste, qui peut provoquer chez nous « l’obsession de passer du bon temps…et sur la hantise d’avoir du temps libre pour en jouir. » (n° 108).
Soulignons enfin le dernier numéro de ce chapitre, qui mentionne : « La force du témoignage des saints, c’est d’observer les béatitudes et le critère du jugement dernier. » (n° 109).
Le premier numéro de ce chapitre donne quelques rappels de l’importance de la prière, des sacrements de l’Eucharistie et de la Réconciliation, de l’offrande de sacrifices, des formes de dévotion et de la direction spirituelle (n° 110).
Tout le reste du quatrième chapitre souligne et développe plusieurs caractéristiques de la sainteté, des numéros 112 à 157. Il s’agit de :
Dans ces numéros, on peut retenir l’importance d’être axé sur Dieu (n° 112), d’être attentif à nos penchants agressifs et égocentriques (n° 114), à faire silence devant les défauts des autres et à ne pas tomber dans la violence verbale (n° 116), à ne pas nous considérer supérieurs, comme des « juges » donneurs de leçons et ne pas « estimer les autres indignes » (n° 117), à l’humilité, en rappelant que « Si tu n’es pas capable de supporter et de souffrir quelques humiliations, tu n’es pas humble » (n° 118).
Nous pouvons retenir que le saint est « capable de vivre joyeux et avec le sens de l’humour » (n° 122). Pour cela, le Pape François nous invite notamment à laisser le Seigneur « nous sortir de notre carapace » pour nous changer la vie. Le numéro 126 nous montre que « la mauvaise humeur n’est pas un signe de sainteté », et rappelle qu’« ordinairement, la joie chrétienne est accompagnée du sens de l’humour ».
La sainteté est décrite comme une « audace, une incitation à l’évangélisation » (n° 129). La ferveur est importante, à tel point que Paul VI a dénoncé son manque qui peut « nous engourdir dans le confort de la rive » (n° 130).
Le Pape François met en garde contre les tentations de fuite vers ce qu’il appelle un endroit sûr : « individualisme, spiritualisme, repli dans de petits cercles, dépendance, routine, répétition de schémas préfixés, dogmatisme, nostalgie, pessimisme, refuge dans les normes » (n° 134). De plus, il rappelle que « Dieu est toujours une nouveauté » (n° 135), qui doit nous pousser à la fois lui ouvrir la porte, et à aller aux périphéries. Il appelle aussi à nous sortir de l’auto-référentialité (n° 136), à nous laisser secouer par le Seigneur, tout en prenant exemple sur ceux qui évangélisent avec « grande fidélité » (n° 138).
Le Pape met en garde contre un trop grand isolement, qui peut nous faire succomber aux « tentations du démon » (n° 140). Il rappelle aussi l’importance les petits détails de l’amour (n° 145), qui contribuent à préserver une communauté, qu’il s’agisse d’une famille ou d’une communauté religieuse par exemple.
En prenant exemple sur de grands priants, comme Saint Jean de la Croix ou sainte Thérèse d’Avila, le Pape François rappelle que la prière est inséparable de la sainteté. A cet effet, il dit par exemple que « Le saint est une personne dotée d’un esprit de prière, qui a besoin de communiquer avec Dieu. » (n° 147). Il rappelle aussi l’importance du silence : « Dans le silence, il est possible de discerner, à la lumière de l’Esprit, les chemins de sainteté que le Seigneur nous propose. » (n° 150).
Le cinquième chapitre aborde le combat et la vigilance (numéros 159 à 165) et le discernement (numéros 166 à 177).
Au sujet du combat et de la vigilance, nous pouvons notamment retenir que :
A propos du discernement, nous pouvons retenir que :
Avec Hozana, ayons le désir de vivre la sainteté, car c’est notre appel.
A cet effet, Hozana vous propose plusieurs propositions, comme :