Sainte Sybille (fin XIIème-1250), ou Sibylle, selon les versions, était une religieuse cistercienne de l’abbaye d’Aywières (fermée en 1796, elle se trouve dans le Brabant wallon en Belgique). La sainte est particulièrement connue pour avoir servie, avec une grande dévotion et une humilité exemplaire, la fondatrice de l’abbaye, sainte Lutgarde de Tongres. Sainte Sybille est fêtée le 9 octobre.
Sainte Sybille est née à la fin du XIIème siècle, près de la ferme du Blocus, à Gages, près du Roeulx en Hainaut (Belgique). Son père, Gilles de Gages, était probablement le seigneur de la ville puisqu’il était qualifié de “noble et valeureux chevalier comblé de mérites et de richesses”. On ne connaît pas le nom de sa mère. En revanche, on sait que c’était une femme très pieuse qui a élevé Sybille, et sa sœur Helwide, dans la foi catholique. Sybille devint rapidement aussi pieuse que sa mère, tout en soignant son éducation intellectuelle. La future sainte parlait le français, le flamand et le latin. Elle avait un goût très prononcé pour la poésie et versifiait avec aisance. Ses parents obtiennent, en 1211, le titre de Chanoinesse de Sainte-Waudru pour sainte Sybille. Jusqu’en 1227 la jeune femme multiplie les donations et actes de bienfaisances auprès des institutions religieuses environnantes, notamment en faveur de l’abbaye d’Aulne. Grâce à cela, elle passe au chapitre de Sainte-Gertrude à Nivelles. Sainte Sybille s’efforçait constamment de devenir une femme vertueuse et de se rapprocher des commandements de Jésus-Christ.
Alors, elle décida de quitter sa vie séculière, pleine de distractions, pour la vie régulière d’une abbaye. Elle aspirait, en effet, à une vie plus profonde et spirituelle. Sainte Sybille entre alors dans la communauté cistercienne d’Aywiers, près de Couture-Saint-Germain, en Brabant.
La jeune fille était d’une grande humilité, alors, à l’image du Seigneur, elle s’appliquait à toujours prendre la dernière place, à être la plus discrète. Elle était convaincue que cette vertu était le chemin de la grandeur et de la sainteté à laquelle elle aspirait profondément. Sainte Sybille devint la servante de la fondatrice de l’abbaye, sainte Lutgarde. Elle s’efforçait d’être la plus obéissante et dévouée. Cependant, il arrivait que la future sainte se souvienne de sa vie “d’avant”. Alors, la vanité prenait le dessus et elle se révoltait, considérant qu’elle ne devait pas servir mais être servie. Lorsqu’elle envisagea de quitter le couvent, Sybille entendit une voix lui dire “Où vas-tu, Sybille ? Pense donc que moi, ton modèle et ton maître, je suis venu pour servir et non pour être servi”. À ces mots, Sybille resta, bien entendu, à Aywiers et redoubla de dévouement et d’humilité auprès de sainte Lutgarde de Tongres. Elle devint une de ses très chères amies (c’est même sainte Sybille qui écrivit l’épitaphe de l’abbesse).
Sainte Sybille rendit son âme à Dieu en 1250. Elle fût ensevelie dans l’église abbatiale d’Aywiers. De nombreux miracles eurent lieu sur sa tombe. Lorsque les soldats français envahirent l’abbaye cistercienne, en 1796, les reliques furent emportées par les religieuses. Elles se trouvent aujourd’hui dans l’église d’Ittre.
« Ô Dieu, qui avez donné à sainte Sybille de Gages le courage d’accepter la dernière place comme vous nous l’avez recommandé, donnez-nous aussi, par son intercession, la vertu d’humilité, afin que nous parvenions dans le royaume qui a été promis aux humbles et aux petits, par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen. »
« Je te remercie du regard de splendeur que tu m'adresses à travers les décombres. Tu es mon ciel assis dans le creux de ma plaine, tes yeux s'enfoncent dans mon cœur, exigeante douceur, visage trépidant de la vie. Ta face Seigneur me ressuscite ! Ainsi soit-il. »
Saint Bernard de Clairvaux
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