« Il a mis en ma main tous ses trésors, ses sacrements et ses grâces. Il y a placé les âmes qui sont ce qu’il a de plus cher, qu’il a préférées à lui-même dans son amour, qu’il a rachetées de son sang. Il a mis en ma main le ciel pour que je puisse l’ouvrir aux autres. »
Parole de saint Charles Borromée
Saint Charles Borromée, aussi appelé “l’évêque-enfant” à cause de son jeune âge lorsqu’il a été nommé cardinal secrétaire d’État, puis archevêque de Milan, a été un grand artisan de la Réforme catholique voulue par le concile de Trente. Il a été béatifié en 1602 par le pape Clément VIII, puis canonisé le 1er novembre 1610 par le pape Paul V. Saint Charles Borromée est fêté le 4 novembre.
Charles Borromée est né le 2 octobre 1538, à Arona (commune italienne du Piémont), dans une famille de la haute aristocratie lombarde. Sa mère, Marguerite, est la sœur de Giovanni Angelo de Médicis, qui deviendra pape sous le nom de Pie IV, entre 1559 et 1565. À seulement douze ans, il reçoit le titre de “commanditaire” et le bénéfice de l’abbaye bénédictine d’Arona. Ce titre lui octroie d’importants revenus mais il décide d’en reverser l’intégralité aux pauvres. En grandissant, il part faire ses études à Milan, puis Pavie. Il étudie le droit canon et le droit civil. Le père de Charles meurt en 1558 et son frère aîné peu de temps après. En toute logique, il devrait reprendre en main les affaires de sa famille. Mais le jeune homme refuse de laisser sa charge ecclésiastique. Il décide de poursuivre sa vocation religieuse. En 1559, son oncle maternel devient le nouveau pape. Deux ans après, ce dernier nomme Charles cardinal secrétaire d’État puis légat apostolique à Bologne, en Romagne et dans les Marches. Fort de ces nouveaux titres, Charles fonde, la même année, un collège à Pavie, qu’il dédie à sainte Justine de Padoue.
Charles Borromée participe au Concile de Trente qui a lieu entre le 13 décembre 1545 et le 4 décembre 1563. Il œuvre activement à réformer les abus de l’Église et ordonne la rédaction du célèbre catéchisme du Concile de Trente, en 1566. Sa dévotion à l’Église est si grande que son oncle, le pape, l’avait nommé archevêque de Milan en 1565. Charles n’a alors que vingt-sept ans. Il s’attache donc à réformer, selon le Concile de Trente, tout son archidiocèse. Il visite donc ses paroisses, organise des synodes et réunit des conciles provinciaux, notamment ceux tenus en 1565, puis en 1576, à Milan.
Charles prend soin, toute sa vie, des pauvres et des malades. Notamment pendant les années 1570 où la peste sévissait à Milan. Il n’épargne pas ses efforts et se tient aux côtés des pestiférés pour leur apporter réconfort et soin. On raconte qu’il aurait demandé à tous ses évêques de devenir infirmiers pendant cette période pour s’occuper au mieux de leurs paroissiens. Quand quelqu’un conseillait du repos à l’archevêque il se contentait de répondre : "Pour éclairer, la chandelle doit se consumer ".
En 1581, il fonde une congrégation d’oblats, des prêtres séculiers qui se font appeler les “oblats de saint Charles”.
Saint Charles Borromée rend son âme à Dieu le 3 novembre 1584, à l’âge de quarante-six ans, à Milan. Son tombeau se trouve dans la crypte de la cathédrale de Milan. De nombreuses guérisons miraculeuses sont survenues près de son tombeau, ce qui a permis sa béatification puis sa canonisation.
« Ce qui m’attire vers vous, Seigneur, c'est vous ! Vous seul, cloué à la Croix avec le corps déchiré par les agonies de la mort. Et votre Amour s’est tellement emparé de mon cœur que, quand bien même il n’y eût pas le paradis, je vous aimerais quand même. Vous n’avez rien à me donner pour provoquer mon amour parce que même si je n’espérais pas ce que j’espère, je vous aimerais comme je vous aime ».
« Regardez mon âme comme vous étant toute confiée, ô mon très tendre Gardien ; et au sortir de la prison de mon corps, daignez la remettre entre les mains de son Créateur et Rédempteur, afin qu'avec vous et avec tous les saints du ciel, elle puisse jouir de sa présence, l'aimer parfaitement et le posséder pleinement pendant toute l'éternité. Amen. »
« Nous voici en votre présence, ô Jésus, vous êtes là, nous le savons, nous le proclamons : notre foi ne saurait nous tromper. Et cependant nous n'osons lever les yeux vers vous : ah ! vous, du moins, arrêtez sur nous ces regards de tendresse et de miséricorde que vous jetiez sur Pierre. Nous sommes là avec nos misères, incapables de rester plus longtemps à vos pieds, si vous ne nous pardonnez nos iniquités. N’êtes-vous pas le Sauveur qui seul purifie ? N'êtes-vous pas le médecin qui seul guérit ? Purifiez donc nos âmes, guérissez-les, sauvez-les, et qu'ainsi nous devenions moins indignes de votre Grâce ».
« Aie grande confiance dans le Seigneur, il veut toujours ton bien. »
« Exerce-toi à la connaissance de toi-même. »
« Dans la prospérité, évite une trop forte allégresse. Elle risquerait de te faire oublier à ton âme les misères et périls existentiels. »
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