Sainte Agnès (290-303) est l’une des saintes les plus populaires du martyrologe romain. Elle est citée dans la Prière Eucharistique avec les saintes Agathe, Lucie, Cécile et Anastasie, Félicité et Perpétue. Cette jeune vierge et martyre n’a qu’une douzaine d'années lorsque par amour pour Jésus elle refuse de sacrifier aux dieux et est tuée par le Préfet de Rome, sous la persécution de l’empereur Dioclétien.
Sainte Agnès, dont le nom signifie en grec pure et chaste naît vers 290 lors des grandes persécutions anti-chrétiennes des Dioclétien et Maximien. Les éléments biographiques sont rapportés par saint Ambroise de Milan 70 ans après le martyr, et Jacques de Voragine dans la Légende Dorée. Agnès sort à peine de l’enfance (13 ans) lorsqu’elle fait don total d'elle-même à Jésus et choisit de demeurer vierge par amour pour le Christ. Le fils du Préfet de Rome s’éprend d’Agnès et résout de l’épouser mais celle-ci refuse, fidèle à Jésus. Le Préfet la fait donc convoquer pour la raisonner. La jeune fille se présente très belle et pure dans sa simplicité, sa longue et épaisse chevelure blonde l’auréole, elle est accompagnée d’un petit agneau. Le Préfet lui ordonne de sacrifier aux dieux, la jeune Agnès refuse et répond, paisible et souriante, habitée d’un courage surnaturel qu’elle est chrétienne. Le Préfet lui indique que si elle n’obtempère pas, elle va mourir. Agnès témoigne avec paix de son bonheur d’aller à la mort, passage nécessaire pour rejoindre Jésus, celui qu’elle aime et pour qui elle sacrifie tout sans réserves et avec joie. L’ordre est donc donné au garde de lui trancher la gorge d’un coup d’épée. C’est ainsi que meurt sainte Agnès, au cri de “J’aime Jésus” en 303. Plusieurs sources précisent qu’avant de mourir, elle est promenée nue dans les rues de la ville mais ses cheveux poussent la couvrant miraculeusement. On la mène ainsi jusqu’à un lupanar où l'on tente de nuire à sa pureté mais en vain, elle rayonne d’une telle lumière que le lupanar devient lieu de prière. De rage on la brûle vive mais les flammes embrasent tout ce qui se trouve autour saint atteindre Agnès. Après ces supplices elle rend grâce à Dieu par ces paroles : « Depuis longtemps je suis fiancée à un Époux céleste et invisible; mon cœur est tout à Lui, je Lui serai fidèle jusqu'à la mort. En L'aimant, je suis chaste ; en L'approchant, je suis pure ; en Le possédant, je suis vierge. Celui à qui je suis fiancée, c'est le Christ que servent les Anges, le Christ dont la beauté fait pâlir l'éclat des astres. C'est à Lui, à Lui seul, que je garde ma foi ». Parée de la couronne du martyre, Agnès entre glorieuse au Ciel et les chrétiens la vénèrent depuis les premiers temps, obtenant d’elle des grâces sans nombre.
La jeune martyre est ensevelie dans la catacombe de sainte Agnès, sur la Via Nomentana à Rome, son corps repose aujourd’hui dans une urne d’argent, dans la basilique Sainte-Agnès située au même endroit.
Sainte Agnès est fêtée le 21 janvier, ses attributs sont un agneau blanc, la palme du martyre, un rameau d'olivier, une épée et un bûcher en flammes.
La mystique Maria Valtorta reçut la vision du martyre de sainte Agnès, le récit se trouve dans les Cahiers de 1944 à la date du 13 janvier.
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Sainte Agnès est est la sainte patronne des vierges, des jeunes filles, de la pureté, de la chasteté et des victimes de viol. Elle est donc priée avant tout pour la protection de ses catégories de personnes dont elle s’occupe en particulier.
Beaucoup d’autres saintes plus contemporaines, elles aussi martyres de la pureté prient et intercèdent pour la protection des jeunes et la grâce de demeurer pur dans tous les états de vie. C’est le cas de sainte Maria Goretti.
La fête liturgique de sainte Agnès est célébrée le 21 janvier. A cette occasion, le pape bénit une paire d’agneaux élevés par les trappistes de l'abbaye des Trois Fontaines. Leur laine est utilisée par les religieuses bénédictines de Sainte Cécile au Trastevere pour tisser les « sacrés palliums », ornement porté par-dessus la chasuble. Les palliums sont imposés aux nouveaux archevêques métropolitains chaque 29 juin, en la solennité des apôtres saint Pierre et saint Paul.
La tradition rapporte que la jeune Agnès pria par ces mots, juste avant de mourir :
Je Vous bénis, ô Vous Père de mon Dieu et Seigneur Jésus-Christ qui, à cause de votre Fils bien-aimé, empêchez les flammes de me faire aucun mal.
Dieu tout Puissant et Redoutable, seul digne d’être adoré et servi, soyez béni !
Je glorifierai à jamais votre Nom parce que par les mérites de votre Fils unique,
Vous m’avez fait la Grâce de triompher de toutes les menaces des hommes impies et de passer par les sentiers les plus fangeux, par toutes les immondices du démon, sans contracter aucune souillure.
Soyez béni, mon Dieu : mes lèvres confessent votre Nom, mon cœur est enflammé de votre Amour : puissè-je voler dans vos Bras ! Ainsi soit-il.
On peut prier la neuvaine à sainte Agnès du 13 au 21 janvier, en préparation à sa fête. Voici la prière à réciter chaque jour :
Sainte Agnès, en dépit de votre très jeune âge vous avez courageusement affronté la mort pour l’amour du Christ, en vous se trouvait les mêmes sentiments du Christ « agneau immolé et vainqueur ». Par votre intercession, puissions-nous nous aussi vivre notre vocation et les situations concrètes dans lesquelles nous nous trouvons, comme d’authentiques chemins de sainteté. Que ce doux nom Agnès qui fait penser à « agneau » nous comble de vos vertus et d’un cœur d’enfant afin que le royaume des Cieux nous soit grand ouvert. Faites que de vos prières nous obtenions le don de chasteté qui nous préserve des tentations et des plaisirs de la chair pour ne point contrister votre humble époux notre rédempteur. Ainsi soit-il.