“Grâce aux maîtres de mon adolescence, et au goût qu’ils m’inspirèrent pour les études chrétiennes, j’eus l’insigne bonheur de connaître la Rédemption du monde par Notre-Seigneur Jésus-Christ et les grâces ineffables réservées à ceux qui suivent l’époux en portant sa croix”.
Né à Clermont au VIème siècle, Grégoire est issu d’une famille aristocrate arverne par son père et ecclésiale par sa mère. Fervent croyant, il se rend à Tours pour être guéri par saint Martin. Demeuré à Tours, il en devient évêque. Passionné d’Histoire, en particulier des francs et des saints, il en laisse, à sa mort, de nombreux traités, de multiples hagiographies, ainsi que d’autres ouvrages ecclésiastiques. Il est considéré comme le premier historien de la France.
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Georges Florent Grégoire naît à Clermont, en Auvergne, en 538, au sein d’une famille noble de sénateurs et d’évêques. Neveu de l’évêque de Clermont, arrière-petit-fils de saint Grégoire de Langres, et petit neveu de saint Nizier de Lyon, il comptait parmi ses pieux aïeux un des martyrs de Lyon, de l’époque de sainte Blandine, et saint Pothin. , il guérit son père plusieurs fois par le biais de songes où un ange lui apparaît. Son père meurt toutefois jeune et il est d’abord élevé par sa mère dans la région de Cavaillon, avant d’être expédié chez son oncle Gall Ier, évêque de Clermont, puis chez son oncle Nizier à Lyon, en 563. Il se passionne pour les écritures saintes.
De santé fragile, il est tout d’abord guéri à l’âge de 14 ans de maux d’estomac par l’intercession de saint Alyre. Il promet alors à Dieu d’entrer à son service. Puis, à 24 ans, c’est saint Martin qui le soulage de pustules malignes, lors de sa première visite à Tours, et ce malgré les protestations de ses proches qui le conduisent à Tours. Plus tard, il étonnera régulièrement les médecins désespérés de sa guérison en demandant la poussière du tombeau de saint Martin qui le guérira miraculeusement.
Il est ensuite nommé diacre et exerce à Brioude. Il se rend régulièrement à Tours en pèlerinage. Apprécié des tourangeaux et du roi des Francs Sigebert Ier, il est nommé évêque de Tours en 573 par l’évêque de Reims, Egidius. Il s’attache alors à réformer son clergé, restaure la cathédrale et fait bâtir d'autres églises. Il vient en aide aux pauvres et aux malades.
Le royaume des francs est alors déchiré par les querelles intestines entre les descendants de Clovis. Ces derniers, en particulier Chilpéric, qui a succédé à Sigebert, en épousant sa veuve, tentent de mettre au pas l’évêque, au profit du pouvoir temporel, qui cherche à renier et rabaisser l’Eglise. Mais Grégoire refuse de céder et il défend son peuple, ainsi que l’intégrité de l’Eglise. Il prend notamment la défense de l’évêque de Rouen, saint Prétextat, qui avait validé un mariage allant à l’encontre des intérêts de Chilpéric, et que ce dernier cherchait à discréditer. Intègre et faisant appel à Dieu et sa conscience, Grégoire refuse les tentatives de soudoiement et d’intimidation de Chilpéric et son épouse Frédégonde. « Je ferai ce que le Seigneur me commande, répondra-t-il, et je parlerai conformément aux saints canons. »
Il est alors victime de calomnie par la reine Frédégonde et un concile est organisé afin de le juger. Il en sort blanchi.
Sa charge épiscopale l’oblige à voyager en Gaule pour ses affaires politiques ou pour assister à des conciles. C’est ainsi que doté d’un esprit vif et curieux, il commence à écrire dès le début de son épiscopat. Auteur de l'Histoire des Francs, un récit où se mêlent intimement les faits du siècle et de l'Église, il était poussé par un devoir de mémoire et une volonté de montrer l'œuvre du Christ dans l’Histoire. À cela, s’ajoute un ensemble de récits de vies de saints qui s’inscrit parfaitement dans la culture populaire des miracles et des pèlerinages de l'époque, sous le titre de Livre des miracles. Grégoire vénérait les saints, et en particulier saint Martin. Il portait les reliques de ce dernier sur lui, ainsi que celles de saint Saturnin. C’est ainsi qu’il exerçait souvent ses dons de guérison et de discernement des esprits. Empli d’humilité, il se jugeait indigne d’écrire les miracles de saint Martin, jusqu’à ce qu’un ordre du ciel lui enjoigne de le faire. Vers la fin de sa vie, il rencontre le pape saint Grégoire le Grand, qui fut impressionné par son éloquence, sa clairvoyance et sa vertu, et qui lui offrit une chaire pour son église de Tours.
Grégoire de Tours décède en 594 à Tours. Son clergé ne put consentir à ce que sa tombe soit établie à même le sol afin que l’on puisse marcher dessus, comme il l’avait demandé, il est donc inhumé à côté du tombeau de saint Martin. Il fût canonisé quelques années après sa mort.
Dieu notre Père,
Conduis ton Eglise. Que dans ce monde, elle vive de plus en plus dans la sainteté, dans l’unité et dans l’amour. Par Jésus le Christ ton fils, et dans l’Esprit Saint.
Amen