Marcel Callo, vie, béatification, prières

Marcel Callo (1921-1945) est un breton, béatifié en 1987 par Jean-Paul II. Envoyé en Allemagne pour le Service de Travail Obligatoire (STO), Marcel est déporté en camp de concentration pour avoir affirmé et vécu son catholicisme. Après de grandes souffrances, ayant toujours gardé la flamme de sa foi vive, il meurt à l’âge de 23 ans, le regard lumineux d’espérance. Le centenaire du bienheureux Marcel Callo a été célébré à Rennes en 2021. (Retrouvez d'autres saints et bienheureux dans le guide des saints)

 

Biographie de Marcel Callo

Marcel Callo est né le 6 décembre 1921 à Rennes. Il est le deuxième d’une fratrie de 9. Enfant, il adhère à la Croisade Eucharistique des Jeunes, (devenu aujourd’hui le MEJ : Mouvement Eucharistique des Jeunes), et apprend à faire de sa vie une prière ininterrompue, et à placer l’eucharistie au cœur de toute initiative suivant la devise des croisés: « Prie, communie, sacrifie-toi, sois apôtre ». En 1933, Marcel commence le scoutisme dans lequel il s’investit pleinement. A 12 ans, après avoir obtenu son certificat d’études, Marcel entre comme apprenti typographe à l’imprimerie Simon. L’ambiance n’est pas appropriée à un jeune garçon de 12 ans et, suivant le conseil de sa mère, Marcel se place sous la protection de la Vierge, secours des adolescents. Il devient malgré les difficultés un ouvrier compétent, apprécié de son contremaître et s’engage à veiller sur les jeunes apprentis. Soucieux de vivre ses valeurs chrétiennes et de les transmettre, Marcel rejoint la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC). Il devient chef de section et met tout son cœur à gérer ses responsabilités pratiques et morales. En 1937, il participe au congrès national de la JOC à Paris avec 85 000 jeunes, expérience qui le marque profondément. Le jeune homme se fiance en 1942. Un an plus tard, alors que sa sœur vient de mourir dans les bombardements de Rennes, Marcel reçoit sa convocation au service de travail obligatoire en Allemagne (STO). Le 19 mars 1943, Marcel arrive à Thuringe et commence à travailler dans une fabrique de révolvers lance-fusées. Il loge dans un camp de 3000 ouvriers dans des conditions difficiles et milite clandestinement dans l’action catholique. Après quelques mois, le jeune homme est arrêté et emprisonné à Gotha. Marcel est mis en cellule avec douze autres militants jocistes, ensemble ils commencent une vie de prière et de partage. En 1944, Marcel est déporté au camp de concentration de Flossenburg puis de Mauthausen en Autriche. Les conditions de vie y sont inhumaines : travail forcé, nourriture quasi-inexistante, exposition au froid glacial, coups de fouet, etc. Au cœur de ces souffrances indescriptibles, le jeune homme garde sa foi vivante. Après avoir perdu 40 kg, Marcel meurt d’épuisement et de diverses maladies le 19 mars 1945 à l’âge de 23 ans. Le colonel Tibodo s’étant tenu à son chevet au moment de la mort témoigne du regard extraordinaire d’espérance qui éclairait le visage de Marcel mourant : « Marcel Callo avait un regard vraiment surnaturel. Son regard exprimait une conviction profonde qu’il partait vers le bonheur. C’était un acte de foi et d’espérance vers une vie meilleure. Je n’ai jamais vu chez un moribond un regard comme le sien ». 

Le diocèse de Rennes a célébré son centenaire en 2021. Une exposition sur sa vie est ouverte tout au long de l’année 2022 dans la basilique Saint-Aubin de Rennes.

Béatification de Marcel Callo

Le père Jégo, aumônier à Rennes et ami de la famille Callo écrit un premier livre sur Marcel qui paraît en 1946. Cet ouvrage connaît immédiatement un grand succès, il est traduit en allemand par le père Gérardi qui devient le promoteur de la cause de béatification. Plus tard, le cardinal Paul Gouyon, auteur de l’ouvrage « Marcel Callo, témoin d’une génération », ouvre le procès informatif diocésain, c’est la première étape vers la béatification. Par la suite, l’Eglise reconnaît officiellement un miracle attribué à l’intercession de Marcel Callo. C’est le pape Jean-Paul II qui béatifie le jeune rennais en 1987 à l’occasion d’un synode sur la vocation et la mission des laïcs dans l’Église et dans le monde. Marcel Callo connaît rapidement un large rayonnement. Les catholiques allemands ont une grande dévotion envers lui et l'associent à Edith Stein et Maximilien Kolbe. 

 

Patron des JMJ de Lisbonne 2023

En août 2023 se tiendront à Lisbonne (Portugal) les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ). Marcel Callo est l’une des 13 figures de sainteté retenues comme modèle de vie chrétienne pour les jeunes. Parmi les saints patrons des JMJ 2023, on trouve d’autres jeunes contemporains ayant mené une vie évangélique avant de rejoindre, au cœur de leur jeunesse, la patrie céleste. C’est le cas des bienheureux Pier Giorgio Frassati, bienheureuse Chiara Luce Badano, et bienheureux Carlo Acutis.

 

 

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• Priez 9 jours avec Edith Stein. Découvrez cette philosophe issue d’une famille juive convertie au catholicisme, devenue carmélite puis sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix. Déportée en camp de concentration, elle y meurt martyre. 
• Marcel Callo est un modèle de jeune chrétien. Il a pris sa vocation de catholique à cœur et a tenu ferme jusqu’au bout. A sa suite, prions pour que les jeunes découvrent l’immense potentiel qui est en eux et le fassent fructifier.