Sainte Marianne Cope : vie, apostolat et prière

"Je ne m'attends pas à une place élevée dans le Ciel. Je serai pleine de gratitude pour une petite place, où pouvoir aimer Dieu pour toute l'éternité."

Sainte Marianne Cope

Sainte Marianne Cope était une religieuse de la congrégation des Sœurs Franciscaines de Syracuse. Elle a passé sa vie à soigner des lépreux sur l’île de Molokai à Hawaii. Mettant ses pas dans ceux de saint François d’Assise, elle était totalement dévouée aux plus petits et aux pauvres. Sainte Marianne Cope a été béatifiée le 14 mai 2005 par le pape Benoît XVI et canonisée en 2012 en 2012. Elle est fêtée le 9 août.   

Biographie de sainte Marianne Cope

Née le 23 janvier 1838 à Heppenheim, en Allemagne, sous le nom de Barbara Koob, sainte Marianne est la fille de modestes exploitants agricoles. Ils émigrent en 1840 aux Etats-Unis et s’installent à Utica dans l'État de New-York. C’est à ce moment-là qu’ils changent de nom pour Cope. Dès l’âge de quinze ans, Barbara se sentait attirée par la vie religieuse mais ses parents étant très malades, elle devait travailler pour subvenir aux besoins de ses six frères. C’est lorsqu’une branche des Sœurs de Saint François de Philadelphie s’établit à Utica, en 1862, que la future sainte Marianne se décide à entrer dans les ordres. Elle devient officiellement sœur Marianne Cope. La congrégation, au début, n’était chargée que de l’éducation des enfants des immigrés allemands. Progressivement, elle s’étend et finit même par être à l’origine des cinquante premiers hôpitaux des Etats-Unis. Marianne prononce ses vœux en 1863. Elle devient ainsi professeur puis maîtresse des novices.Plus tard, elle est nommée supérieure du premier hôpital de Syracuse. Elle est d’une immense bonté et fait honneur à saint François d’Assise en ne faisant aucune distinction de race, de religion, de nationalité ou de couleur en accueillant les malades. Elle s’occupe tout particulièrement des mères célibataires et des alcooliques. En 1877 elle est élue provinciale de sa congrégation.

En 1883, l’évêque d’Honolulu fit une demande de missionnaires pour l’archipel. Malheureusement la lèpre ravageait les îles et toutes les congrégations se refusaient à envoyer leurs membres. Alors, comme saint François embrassant les lépreux, sainte Marianne se décida à partir, accompagnée de cinq de ses sœurs. Sainte Marianne ne craint pas la maladie et fait confiance à Dieu. Elle qui pensait rester une simple année, resta trente-cinq sur place. Son œuvre en faveur des malades et des sans-abris fût considérable. Elle améliora drastiquement leurs conditions de vie en prenant en charge un hôpital insalubre sur l’île de Maui et en créant une école pour petites filles. En 1888, elle part pour l’île de Molokai où étaient isolés tous les lépreux. Elle rencontre le père Damien de Veuster qui est présent depuis de nombreuses années et qui a beaucoup fait pour les malades. Malheureusement, ce dernier meurt un an après son arrivée. Sainte Marianne Cope doit reprendre sa charge de travail. Elle continue alors sa mission en créant une école pour petits garçons et une pour petites filles. Elle cherche à rendre la vie des lépreux plus douce. Sa joie et sa piété étaient communicatives, elle rayonnait. 

Sainte Marianne Cope rend son âme au Seigneur, le 9 août 1918, à l’âge de 80 ans, à cause d’une maladie des reins.   

Prier avec sainte Marianne Cope

Prière pour les lépreux

“Seigneur, apprenez-nous à ne plus nous aimer, à ne plus nous contenter d'aimer les nôtres, d'aimer ceux que nous aimons.
Seigneur, apprenez-nous à ne penser qu'aux autres, à aimer ceux, d'abord, qui ne sont pas aimés.
Seigneur, faites-nous mal avec la souffrance des autres.
Seigneur, donnez-nous la grâce de réaliser qu'à chaque minute de notre vie, de notre vie heureuse et par vous protégée, il y a des millions d'êtres humains qui sont Vos fils, qui sont nos frères, et qui meurent de faim, et qui n'ont pas mérité de mourir de faim, et qui meurent de froid, et qui n'ont pas mérité de mourir de froid...
Seigneur, ayez pitié de tous les pauvres gens du monde.
Ayez pitié des lépreux auxquels vous avez tant souri, jadis, sur cette terre, des millions de lépreux qui tendent vers Votre Miséricorde leurs mains sans doigts, leurs bras sans mains...
Et pardonnez-nous de les avoir trop longtemps, par peur honteuse, abandonnés...
Seigneur, ne permettez plus que nous soyons heureux tout seuls.
Donnez-nous l'angoisse de la misère universelle et délivrez-nous de nous-mêmes.
Si telle est Votre volonté.”

Raoul Follereau

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