Saint Antoine-Marie Claret est un évêque missionnaire, devenu archevêque de Santiago de Cuba et fondateur des Fils du Cœur Immaculé de Marie, décédé en 1870. Il a été canonisé en 1950 par le pape Pie XII. Saint Antoine-Marie Claret est célébré le 24 octobre.
Antoine-Marie Claret, de son nom de naissance, Antoine, est né le 23 décembre 1807 à Sallent, en Espagne. Il est le cinquième de onze enfants. L’année suivante, l’Espagne est occupée par les troupes napoléoniennes. La Catalogne est ensuite annexée par la France et divisée en quatre départements. Elle redevient espagnole en 1814.
Antoine apprend le métier de son père, qui est tisserand. Il étudie tout de même le latin avec le curé de sa paroisse.Il reçoit ainsi une solide formation religieuse. C’est à ce moment-là qu’il commence à prier tout particulièrement la Sainte Vierge Marie. À dix-sept ans, il est envoyé par son père travailler dans une entreprise à Barcelone afin de se perfectionner. Il continue à étudier le latin en suivant des cours du soir et apprend également, en même temps, le principe de l’imprimerie.
Sa vocation religieuse grandissante, il entre au séminaire à l’âge de 22 ans, en 1829. Malheureusement, il ne s’y sent pas bien. Il le quitte pour devenir chartreux. Mais, il ne se rend pas jusqu’à la Chartreuse. Il fait alors demi-tour et rentre au séminaire. En 1835, il est ordonné prêtre. Il achève ensuite ses études de théologie tout en assumant sa charge de vicaire.
Un désir de partir en mission grandit progressivement en lui. Il se rend alors à Rome afin de se mettre à la disposition de la Congrégation pour la propagation de la foi. En 1839, il fait un an de noviciat chez les Jésuites et suit les exercices spirituels de saint Ignace de Loyola. Malheureusement, son état de santé ne lui permet pas de poursuivre dans cette voie. Il se résigne et quitte le noviciat. Il retourne en Espagne comme prêtre diocésain et devient curé de VIladrau. Rapidement, il se fait remarquer grâce à son don pour la prédication. Aussi, dès mai 1843, l’évêque le décharge de ses fonctions et l’envoie dans des missions paroissiales. Il évangélise toute la Catalogne avant de partir, avec cinq prêtres pour les îles Canaries entre 1848 et 1849. Là-bas, en juillet 1849, il fonde la Congrégation des Fils du Cœur Immaculé de Marie.
La reine d’Espagne, Isabelle II, demande au pape Pie IX de le nommer archevêque de Santiago de Cuba. Le Saint-Père s’exécute et nomme donc Antoine à la tête de l’archevêché le 20 mai 1850. Il est consacré évêque le 6 octobre suivant et ajoute Marie à son prénom. C’est à l’âge de 43 ans que Antoine-Marie part pour Cuba, le 28 décembre 1850. Il arrive dans son nouveau diocèse le 16 février 1851. Antoine-Marie se rend compte de la situation : elle est désastreuse. Il commence alors par instruire 25 prêtres du diocèse. Il prêche pendant deux ans, visite régulièrement les paroisses et prononce une multitude d’homélies. Il fonde une maison de bienfaisance pour les enfants, une autre pour les pauvres âgés et crée une cinquantaine de paroisses. Antoine-Marie ordonne 36 prêtres. Les propriétaires terriens, autonomistes et pouvoirs publics cubains sont cependant hostiles à sa présence. En effet, ils lui reprochent d’être trop bon avec les esclaves, d’être espagnol, d’être révolutionnaire et trop indépendant. Antoine-Marie est la cible de 15 attentats en 6 ans, dont celui du 1er février 1856 qui a failli lui être fatal.
Pour le protéger, la reine Isabelle II le rappelle à ses côtés le 18 mars 1857, voulant faire de lui son confesseur, tout en continuant d’administrer son diocèse de Cuba. Mais, le 20 juin 1859, il se retire de sa charge épiscopale. Il est alors nommé archevêque in partibus de Trajanopolis-en-Rhodope.
Antoine-Marie quitte définitivement l’Espagne le 30 septembre 1868, lorsqu’il suit la reine, chassée du trône par la révolution menée par Juan prim et exilée en France. Il s’occupe alors de la communauté espagnole établie à Paris.
En 1869 et 1870, il se rend à Rome afin de participer au premier concile du Vatican. Mais, comme la France déclare la guerre à la Prusse le 19 juillet 870, il doit s’arrêter à Prades, le 23 juillet de la même année. Il est, à ce moment-là, gravement malade. Menacé d’arrestation par l’ambassadeur d’Espagne, le futur saint se réfugie dans l’abbaye cistercienne de Fontfroide, près de Narbonne, alerté à temps par l’évêque de Perpignan, Monseigneur Ramadié.
Saint Antoine-Marie Claret y rend son âme au Seigneur le 24 octobre 1870.
Aujourd'hui, son corps repose dans la crypte de l’église Sant Antoni Maria Claret, située à Vic, en Catalogne.
« Ô mon Dieu, faites que je vous connaisse et vous fasse connaître ; que je vous aime et vous fasse aimer ; que je vous serve et porte les autres à vous servir ; que je vous loue et vous fasse louer par toutes les créatures. Donnez-moi, ô mon Père, de voir tous les pécheurs se convertir, tous les justes persévérer dans la Grâce, et arriver enfin au Bonheur éternel. Ainsi soit-il. »
« Ô Vierge et Mère de Dieu, je me donne tout à vous comme votre enfant. Pour honorer votre pureté, je vous consacre mon âme et mon corps, mes facultés et mes sens et je vous demande la Grâce de ne jamais commettre un seul péché. Mère, voici votre Fils ! (trois fois) En vous j'ai mis toute ma confiance, jamais je ne serai confondu. Ainsi soit-il. »
« Te voici devant le Saint-Sacrement, c'est ton Dieu que tu viens adorer.
Je t'attendais.
Tu arrives le cœur et l'esprit encombré de tout ce qui te préoccupe.
Décharge-toi en déposant tout cela au pied de cet autel, remets tout cela entre mes mains et prends conscience de ma Présence.
Tu as beau regarder, tes yeux ne voient qu'une hostie blanche.
Si tu pouvais voir ce qu'il en est en réalité, voilà ce que tu contemplerais :
"A côté du Fils, il y a toujours la présence réelle du Père, la présence réelle de l'Esprit-Saint, il y a toujours la Divine et très Sainte Trinité.
Mais comme au Ciel, à côté de chaque tabernacle, il y a aussi la présence extasiée et joyeuse de votre céleste Maman.
Y sont aussi tous les Anges...
Il y a aussi tous les saints et bienheureux...
La prière incessante de toutes les âmes du Purgatoire.” Amen. »
« On voit clairement combien saint Antoine-Marie Claret s’est signalé par sa sublime vertu, et par tout ce qu’il accomplit pour le salut de son prochain. Si les ouvriers, les prêtres, les évêques et tout le peuple chrétien tournent leurs regards vers lui, ils auront certes tous des raisons d’être frappés par ses exemples lumineux et d’être entraînés, chacun selon son état, à l’acquisition de la perfection chrétienne, seule source d’où pourront sortir les remèdes que réclame la situation troublée actuelle et d’où pourront naître des temps meilleurs. »
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