Marcel Van (1928-1959) est un religieux rédemptoriste vietnamien. Guidé par sainte Thérèse de Lisieux avec qui il converse, Van passe sa vie à porter l’amour du Christ à son entourage. Il trouve sa joie à faire la volonté de Dieu dans les petites choses et a choisi pour mission de transformer la souffrance en joie. Le procès de béatification de Van est en cours afin que l’Eglise puisse bientôt le proclamer bienheureux. (Découvrez d'autres saints et bienheureux dans le guide des saints.)
Joachim Nguyen Tân Van est né le 15 mars 1928 à Ngam Giao au Vietnam. Sa famille est catholique et Van y grandit jusqu’à l'âge de 7 ans. Sa mère le conduit alors à la cure de Huu Bang où il veut se préparer à devenir prêtre. Malheureusement, Van y subit des violences et mauvais traitements jusqu’en 1941. A 14 ans, il entre au petit séminaire de Lang Son. C’est là qu’il lit Histoire d’une âme et découvre sainte Thérèse de Lisieux. En 1942, Van entend pour la première fois Thérèse lui parler alors qu’il se promène sur une colline. Va alors naître une relation unique avec cette sainte qui se fait sa grande sœur et se met à lui enseigner toute sa spiritualité de la “petite voie”. Van voit sa relation intime avec Jésus s’approfondir rapidement, il est appelé à “transformer la souffrance en joie”. Alors qu’il rêve depuis son plus jeune âge d’être prêtre, Van apprend avec douleur qu’il est appelé à une autre mission, voici ce que sainte Thérèse lui annonce : « Tu es appelé à devenir l’apôtre caché de l’amour qui priera pour les prêtres et les religieux. ». En 1944, Van devient religieux au couvent des Rédemptoristes à Hanoï et reçoit le nom de frère Marcel. Sa vocation lui apparaît alors clairement et avec une joie immense, il réalise toutes ses tâches avec amour et en compagnie de Jésus. Le Christ lui confie la tâche de prier pour la France, pays qu’il n’aimait pas jusqu’à lors, et lui annonce : « Le règne de mon amour partira de France ». Lorsque la guerre éclate en 1954, le Vietnam est coupé en deux, au nord, le régime communiste persécute les chrétiens contraints de fuir vers le sud. Van choisit de rejoindre un couvent situé au nord pour qu’une présence fidèle à Jésus y demeure. Rapidement arrêté et condamné aux travaux forcés, Van est emprisonné dans un camp. Un jour, il tente de s'en échapper pour rapporter l’eucharistie à ses compagnons. Rattrapé, il est enfermé dans un cachot. Van meurt peu après d'épuisement et de maladie, le 10 juillet 1959, à 31 ans. La cause de béatification est introduite en 1997 par le diocèse de Belley-Ars et portée par madame Anne de Blaÿ, présidente de l’association « Les Amis de Van ». Marcel Van intercède pour les prêtres et pour les enfants qui ont beaucoup souffert.
Le père Antonio Boucher, rédemptoriste canadien, était le père spirituel de Van. A sa demande, Van rédigea son autobiographie. Par la suite, le père Boucher regroupe les écrits de Van et les traduit. Grâce à son travail, tous les écrits ont été soigneusement conservés et l’on dispose de ses pensées, ses prières, ses colloques avec Jésus, Marie et la petite Thérèse, ses correspondances, ses poésies, etc. Toutes ces œuvres révèlent comment, dès son enfance, Jésus s’est chargé avec un soin particulier de former le jeune Van et comment ce dernier a su se laisser modeler par Jésus. Van est ainsi devenu une image de Jésus, portant l’amour à ses frères, au cœur des plus douloureuses années du Vietnam.
"Seigneur Jésus, aie compassion de la France,
daigne l'étreindre dans ton Amour et lui en montrer toute ta tendresse.
Fais que, remplie d'amour pour toi,
elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre.
Ô Amour de Jésus, nous prenons ici l'engagement de te rester à jamais fidèles et de travailler d'un cœur ardent à répandre ton Règne dans tout l'univers.
Amen."
Cette prière a été dictée par Jésus le 14 novembre 1945 à Marcel Van, il lui dit : “Petit enfant de mon Amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent. Ô mon enfant, dis aux Français que cette prière est celle-là même que je veux entendre de leur bouche. Elle est sortie de mon cœur brûlant d'amour et je veux que les Français soient les seuls à la réciter. Quant à toi, mon enfant, je veux que tu la récites aussi, mais tu la réciteras également en français.”
Van, toi qui fus l'apôtre caché de l'Amour, si humble et si petit,
Van, toi à qui Dieu a confié la mission de changer la souffrance en bonheur,
Van, toi qui a vécu dans la confiance et la tendresse filiale auprès de Jésus et de Marie,
Van, toi qui nous as dit que "Dieu est Père et le Père est Amour",
Van, toi qui devins petit frère spirituel de Thérèse,
Accompagne-nous à ton tour dans nos épreuves et sois notre soutien.
A travers la grâce que nous te demandons (dire l’intention),
si telle est la volonté du Seigneur, donne-nous d'être fortifiés dans la foi, l'espérance et l'amour tout au long de notre chemin de vie.
Seigneur, fais maintenant éclater aux yeux des fidèles qui te prient avec ton serviteur Van, l'efficacité de son intercession en exauçant leur demande, par Jésus Christ Notre Seigneur.
Amen
Notre Père, Je vous salue Marie