Saint Mayeul est le quatrième abbé de Cluny. Il fût le proche conseiller du roi des Francs, Hugues Capet. Il pût ainsi entreprendre de réformer les monastères en y plaçant des abbés réguliers. Il entretenait également de bonnes relations avec le Saint Siège. Étonnement il fût spontanément reconnu comme saint, immédiatement après sa mort. Saint Mayeul est célébré le 11 mai.
Mayeul est né en 910, à Valensole, au sein d’une riche famille alleutière de Haute-Provence. Malheureusement, enfant, il doit fuir avec ses parents la Province et les guerres féodales entre familles nobles provençales et familles bourguignonnes. Ses parents sont tués au cours des conflits. Il se réfugie alors à Mâcon, en Bourgogne. Mayeul entre plus tard dans le clergé séculier. En 938, il devient chanoine de la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon, puis archidiacre. En 940, on lui propose l’archevêché de Besançon mais il refuse. Il intègre l’abbaye de Cluny en 943 (ou 944) lorsqu’il prononce ses vœux. Il prend le rôle de garde des livres et maître des cérémonies.
En 948, comme l’abbé Aymard de Cluny est devenu aveugle, il devient coadjuteur. Le vieil abbé démissionne de sa charge en 954. C’est Mayeul qui prend sa suite.
Il entretient de très bonnes relations avec le Saint Empire, notamment grâce à la reine Adélaïde de Germanie, sœur du roi de Bourgogne Conrad le Pacifique. Cela lui confère une certaine influence au sein de ces cours. Mayeul est un conseiller avisé et sage, aussi, après la mort du pape Benoît VI, on lui propose le siège pontifical. Siège qu’il refuse, se jugeant plus utile au milieu des moines.
Mayeul est un abbé pondéré, il gère avec soin les différentes donations faites à l’abbaye et plus généralement les finances de la congrégation. Les donations affluent de tout le royaume. La renommée de Cluny est immense. Un bourg se développe au nord-ouest de l’abbaye, se dotant même d’une église. Le village naissant dépend de l’abbaye qui devient une véritable seigneurie, incluant très probablement une cour de justice.
Dès 967, Mayeul entreprend d’instaurer la règle bénédictine dans de nombreux monastères, poursuivant ainsi l’œuvre de réforme initiée par Odon et renforçant l’influence de Cluny en Occident. Il diffuse de ce fait la religion clunisienne dans des régions reculées et fonde même de nouveaux monastères, comme celui de Santissimo Salvatore, en 971.
L’abbaye mère de Cluny avait d’ailleurs été agrandie en 955, devenue très petite pour la communauté grandissante. Une nouvelle église est même construite, Saint-Pierre le Vieil, qui sera dédicacée le 14 février 981 par l’archevêque de Lyon.
En juillet 972, l’abbé Mayeul est capturé par les Sarrasins dans les Alpes valaisannes. Toute la noblesse provençale se mobilise, autour du comte Guillaume Ier de Provence, afin de lui venir en aide. De nombreux objets de culte et d'orfèvrerie du trésor de Cluny sont fondus afin de payer la rançon demandée. Il est, grâce à cela, libéré.
En représailles, le comte Guillaume organise une guerre de libération contre les Sarrasins. il réussit à les chasser de la région après la bataille de Tourtour, en 973.
Saint Mayeul rend son âme à Dieu le 11 mai 994, au prieuré de Souvigny, sur la route pour aller réformer Saint-Denis, à la demande du roi Hugues Capet. Il est enterré dans ce prieuré et son enterrement fût financé par le roi. Fort heureusement Mayeul avait désigné son successeur avant sa mort : Odilon, futur saint.
“Il était ferme en sa foi, certain de son espérance, rempli d’une douce charité, remarquable de sagesse, admirable de capacité à comprendre, prudent dans ses conseils, robuste en son courage, ne cessant de s’instruire dans la science spirituelle, véritablement amoureux de la piété et de la charité.”
Saint Odilon, parlant de saint Mayeul
“Comme vous, destinés au souverain bonheur,
Priez pour nous, grand saint, puissant intercesseur ;
Faites que, méprisant les biens de cette vie,
Nous ayions aussi part à la sainte patrie ;
La réunis dans Dieu, nous lui dirons sans fin,
A vous seul gloire, honneur, ô saint, ô saint, ô saint !
Qu’il arrive bientôt ce jour si désirable ;
Venez, Seigneur Jésus, venez époux aimable.
Venez, ne tardez plus, aux vœux de notre Saint,
Cachez-nous avec lui dans votre sacré sein.
Ainsi soit-il.”
“C’est le Seigneur qui ôte et qui donne les richesses; il abaisse et il élève qui il lui plaît ; c’est lui qui sait si bien disposer toutes choses pour l’exécution de ses desseins, que nous devons reconnaître en toutes choses la conduite de sa providence.
C’est pourquoi, Seigneur, je viens confier à votre providence le succès de mes entreprises en les plaçant sous la protection de saint Mayeul. Nous vous en prions par N.-S. J.-C. Ainsi soit-il.
Saint Mayeul, dont le pouvoir et la charité rendent sains et saufs tous ceux qui recourent à vous, priez pour nous et délivrez de tout chagrin ceux qui vous invoquent. Amen”
“Ô saint Mayeul et saint Odilon, infatigables témoins de l’Évangile sur les routes de votre temps, conduisez-nous aujourd’hui encore vers le cœur de Jésus-Sauveur. Vous qui avez soulagé tant de malheureux, nous nous confions à votre fervente prière. Portez-la au Père de toute tendresse : Toi, Seigneur, qui es l’hôte mystérieux de nos âmes, ravive en nous l’esprit de prière, le goût d’une inventive charité dans l’unité des cœurs. Toi qui fais miséricorde aux miséricordieux, aux vivants comme aux défunts, accorde-nous tes grâces de paix en nos conflits, et de force en nos maladies de l’âme et du corps, tout particulièrement : intention personnelle. Toi qui aimes ce monde à sauver, avec Marie, Mère de Miséricorde, libère en nous la joie de l’Esprit-Saint pour croire, espérer et aimer dans l’audace et l’humilité, et bâtir ton Royaume en beauté. Toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.”
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Avec saint Mayeul, priez pour la France et participez à cette belle neuvaine pour notre pays !
La France est riche des saints qui ont émaillé sa terre et son histoire. Plus ou moins connus, certains oubliés, ils vous invitent à cheminer en leur compagnie, à servir et aimer comme eux.