Saint Pierre Fourier : vie, congrégation Notre-Dame et prière

"Mon Dieu, quand on t'a pour ami, on est l’homme le plus riche du monde !"

Petite prière de saint Pierre Fourier

Saint Pierre Fourier était un chanoine régulier de saint Augustin, d’origine lorraine. Il a largement contribué à faire appliquer les réformes du concile de Trente. Saint Pierre a également fondé la congrégation Notre-Dame. Il a été béatifié le 29 janvier 1730 par le pape Benoît XIII et a été canonisé le 27 mai 1897 par le pape Léon XIII. Saint Pierre est particulièrement prié par les Lorrains et les chanoines augustins et est fêté le 9 décembre.

Biographie de saint Pierre Fourier

Pierre Fourier est né le 30 novembre 1565 à Mirecourt, dans les Vosges. En 1578, alors âgé de quatorze ans, il étudie à l’université jésuite de Pont-à-Mousson. C’est un élève studieux, cultivé et appliqué. Pendant six ans, il y apprend la grammaire et la rhétorique. Très tôt, Pierre a un intérêt marqué pour la promotion de la femme dans différents secteurs, notamment l’éducation. En 1585, il entre chez les chanoines réguliers de saint Augustin, à Chaumousey, près d’Épinal. Quelques années plus tard, il est ordonné prêtre à Trèves, dont relève l’évêché de Toul, le 25 février 1589. Il célèbre sa première messe le 24 juin suivant, au sein de son abbaye. Il part ensuite étudier la théologie et le droit, pendant sept ans, à nouveau au sein de l’université de Pont-à-Mousson. Pierre revient ensuite à l'abbaye de Chaumousey en 1595. Il devient l’administrateur de la paroisse du village dépendant de l’abbaye, jusqu’en 1597. À partir de cette date, il devient curé de Mattaincourt, dans les Vosges, considéré par l’Église comme étant un village “déchristianisé” car de nombreux protestants y vivent. Il associe son monastère à de grands projets, notamment la création d’un enseignement élémentaire, notamment pour les filles. Pierre Fourier est un prêtre dévoué, juste et généreux. Pendant une période de famine, il prône la solidarité et met alors en place un système d’entraide, comparable de nos jours au Secours catholique, qu’il appelle “petite dévotionnette”, et une soupe populaire. Pendant la Grande Peste de 1631-1632, Pierre édicte des règles et des pratiques afin d’enrayer la progression de la maladie. Il œuvre pour faire progresser la santé.

Plusieurs années passent et, en 1623, Pierre se voit confier la lourde mission de réformer son ordre, les chanoines réguliers de saint Augustin, tombé dans un certain laxisme. Entre août 1625 et janvier 1626, il se rend régulièrement à l’abbaye de Domèvre-sur-Vezouze. En 1628, il institue la congrégation Notre-Dame (parfois appelée congrégation Saint-Augustin), avec l’aide de plusieurs femmes de la bourgeoisie et la bienheureuse Alix Le Clerc, pour rendre accessible et gratuite l’école aux petites filles. La première école ouvre à Poussay, près de Mattaincourt. Elle est tenue par des religieuses et accueille des petites filles catholiques, et protestantes, selon les instructions du père Fourier. Il demande d’ailleurs aux institutrices, dans une lettre, que rien ne soit fait qui “puisse troubler leur foi”. 

Quatre ans plus tard, il fonde la congrégation de Notre-Sauveur dont il devient le supérieur pour toute la Lorraine.

À cause de querelles politiques, saint Pierre Fourier doit fuir et il s’installe à Gray, dans le comté de Bourgogne, où il rend son âme à Dieu quatre ans plus tard, le 9 décembre 1640, à l’âge de soixante-quinze ans. 

Magnifique prière de saint Pierre Fourier

“Mon doux Jésus, acceptez, s’il vous plaît,

l’offrande très humble que je vous fais de mon cœur,

afin que vous l’emprisonniez dans l’amoureuse plaie de votre côté.

Ô la belle prison !

Ô l’aimable cachot !

Que David demande des ailes pour s’envoler vers le trône de gloire ;

pour moi, tout le temps que je serai dans cette vallée de larmes,

je ne désire point sortir du Cœur de mon Jésus.

Ô Cœur adorable, que je fonde en vous

et ne sois plus qu’une même chose avec vous !

Ainsi soit-il.”

Extrait d’une lettre de saint Pierre Fourier aux religieuses de Nancy

“Ne vous affligez si fort, je vous prie, pour tant de petites brouilleries qui arrivent les unes sur les autres, tout cela se fait ainsy par la permission de Dieu qui vise à notre avancement et plus grand bien ; tâchons seulement à prendre le tout en bonne part, et faire pour luy ce qui sera notre possible, à la bonne foy, et avec intention sincère et droite et ferme espérance en sa bonté paternelle, et il parachèvera le reste en temps opportun.”

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