Jeanne était bergère en bord de Meuse, le Ciel en fait, à 17 ans, le capitaine des armées françaises. Elle n’avait jamais quitté Domrémy, Dieu l’envoie trouver le Roi de France pour lui redonner espoir. Elle priait humblement dans l’église du village, elle part faire le siège d’Orléans, l’épée en main… Elle ne savait ni a ni b, mais sa franchise tint en échec les têtes théologiques du moment, réunies pour la confondre et les Minutes de son procès font toujours l’admiration du monde ! Elle, qui aurait pu fuir le martyre annoncé, en repoussa la tentation malgré sa peur : avec courage elle monta sur le bucher de Rouen, un seul nom aux lèvres : Jésus !
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Jeanne d’Arc naît le 6 janvier 1412 à Domrémy en Lorraine, elle est la fille de paysans aisés, connus pour être d’excellents chrétiens, l’enfance de Jeanne se passe durant la guerre de cent ans. Alors qu’elle a treize ans, elle entend des voix mystérieuses et va dès lors développer sa vie mystique. Pendant trois ans l’archange saint Michel, sainte Catherine d’Alexandrie et sainte Marguerite d’Antioche lui demandent de libérer la France et de faire sacrer le roi à Reims. Pendant quatre ans, Jeanne résiste à cet appel.
A seize ans, ignorant tout des lois de la guerre, elle se présente à Chinon au Dauphin, le futur Charles VII et lui fait part des voix qu’elle a entendues. Dubitatif, celui-ci lui fait passer des interrogatoires menés par plusieurs théologiens de l'université. Leur avis est positif ; en elle, ils ne voient rien de mal, seulement une bonne chrétienne. Jeanne fait au Dauphin quatre prophéties : les Anglais lèveront le siège d'Orléans, le roi sera sacré à Reims, Paris rentrera dans le domaine royal de Charles et le duc d'Orléans reviendra de sa captivité en Angleterre. Charles lui donne une armée pour délivrer Orléans des mains des anglais. En mai 1429, elle part vêtue d’une armure et d’une épée et délivre en huit jours Orléans assiégée depuis sept mois. Jeanne surnommée la pucelle d’Orléans remonte vers Reims, délivrant chacune des villes sur son passage. En 1429 Charles est sacré roi de France à Reims. Jeanne va alors tenter de libérer Paris mais échoue. En 1430 Jeanne, abandonnée par le roi, est faite prisonnière à Compiègne par les Bourguignons puis vendue aux anglais. Durant un an, elle est retenue en prison par les anglais. La jeune fille est courageuse et héroïque pour conserver sa pureté malgré les tentatives des soldats.
En 1931, a lieu le procès de Jeanne d’Arc à Rouen par un tribunal religieux. C'est un grand procès solennel, présidé par deux juges ecclésiastiques, l'évêque Pierre Cauchon et l'inquisiteur Jean le Maistre. En réalité, il est guidé par un groupe de nombreux théologiens de la célèbre université de Paris. Jeanne est accusée d’être une sorcière et condamnée comme hérétique. Jusqu'à la fin, le roi Charles VII n’interviendra jamais alors qu’il a accédé au trône grâce à son aide. Jeanne meurt brûlée vive sur la place du vieux marché à Rouen le 30 mai 1431. Sur la demande de la mère de Jeanne et du pape Calixte III, un procès de réhabilitation a lieu vingt-cinq ans plus tard. Jeanne d’Arc est canonisée en 1920 par Benoît XV.
Jeanne d’Arc était illettrée et n’a, par conséquent, pas laissé d’écrits. Pourtant on dispose de deux sources d'une valeur historique exceptionnelle pour connaître Jeanne d’Arc en profondeur et découvrir la grandeur de son âme. Il s’agit des deux procès qui la concernent. Le premier est celui de son jugement à Rouen en 1431, il contient la transcription des longs et nombreux interrogatoires de Jeanne durant les derniers mois de sa vie, et rapporte les paroles mêmes de la sainte. Le second est le procès de réhabilitation appelé aussi procès en nullité de condamnation. Il contient les dépositions d'environ 120 témoins oculaires de toutes les périodes de sa vie. Ces témoignages permettent de mettre en valeur la sainteté de Jeanne à différents moments de sa vie et selon les circonstances, de plus en plus éprouvantes.
La spiritualité de Jeanne, reçue de ses parents et du milieu dans lequel elle grandit, est profondément centrée sur les Saints Noms de Jésus et Marie. Dans le contexte de la guerre de cent ans, Jeanne se montre particulièrement charitable et pleine de compassion envers les plus pauvres, les malades et tous les souffrants.
Dès l’âge de 13 ans, lorsqu’elle commence à recevoir des messages du Ciel, la jeune Jeanne intensifie sa vie spirituelle. Elle participe quotidiennement à la messe, se confesse et communie fréquemment. Elle prie longuement devant le Crucifix ou l'image de la Vierge. Durant ces années que Benoît XVI qualifie de « vie cachée », Jeanne poursuit sa maturation intérieure et fait le vœu de virginité perpétuelle pour le Seigneur. Il s’ensuit deux années, l’une de « vie publique » et l’autre de « passion ».
Lorsqu’elle entreprend sa mission, Jeanne qui n’a que 17 ans se révèle être une jeune fille très forte et décidée, capable de convaincre des hommes incertains et découragés. Jeanne fonde sa mission politique sur le Christ, en 1429 elle dicte une lettre pour demander aux anglais de quitter Orléans, sa proposition est une véritable paix dans la justice entre les deux peuples chrétiens, à la lumière des noms de Jésus et de Marie. Enfin, pendant un an, Jeanne vit au milieu des soldats, elle en profite pour accomplir une vraie mission d'évangélisation. Les témoignages rapportent sa bonté, son courage et son extraordinaire pureté. Elle est appelée par tous y compris elle-même : « la pucelle », c’est-à-dire la vierge.
C’est durant la dernière année de sa vie que Jeanne va dévoiler la beauté de son âme et son amour pour le Christ. En cette année 1430 commence le long et dramatique Procès de condamnation qui se termine par le bûcher. Les juges sont des théologiens auxquels manquent la charité et l’humilité pour voir chez cette jeune l’action de Dieu et sa sainteté. Avant d’aller à la mort, Jeanne reçoit pour la dernière fois la communion et demande à l’un de ses prêtres de tenir devant le bûcher une croix de procession. Elle meurt en regardant Jésus crucifié et en prononçant plusieurs fois et à haute voix le nom de Jésus.
Entre 1841 et 1849, sont publiés les comptes-rendus des procès de Jeanne d’ Arc. Ces documents absolument fiables révèlent les vertus de Jeanne et sa force de caractère. Ils provoquent un regain d’intérêt pour la Pucelle. L’évêque d’Orléans, est bouleversé par ces documents d’archive et déclare en 1855 que Jeanne d’Arc était réellement une envoyée de Dieu. Il va œuvrer pour la canonisation.
Jeanne d’Arc est béatifiée en 1909 puis canonisée en 1920, près de 500 ans après sa mort. Les enjeux de cette canonisation sont importants. Dans un souci de réconciliation, le Saint-Siège et les gouvernants français acceptent la béatification de Jeanne. La figure de Jeanne d’Arc rassemble par l’universalité des valeurs qu’elle représente : sa force de conviction et sa détermination peuvent parler à tous et elle a été prise comme modèle et héroïne par des milieux divers.
En 1922, Jeanne d’Arc est proclamée patronne secondaire de la France, avec sainte Thérèse de Lisieux (la patronne principale étant la Vierge Marie, depuis le vœu de Louis XIII). La fête de sainte Jeanne d’Arc est fixée au 30 mai, jour de son entrée au Ciel.
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