“La nature a engendré le droit de communauté ; l’abus a fait le droit de propriété.”
Ambroise nait à Trèves en 339 dans une famille noble et chrétienne. Il réussit brillamment des études juridiques avant d’être élu évêque alors qu’il est simple catéchumène. Il étudie de près les pères de l’Église et se constitue en théologien implacable sur les thèses du Concile de Nicée. Défenseur de l’orthodoxie chrétienne, il lutte ardemment contre les hérésies et défend les droits de l’Eglise en habile juriste, contre le pouvoir impérial. Il introduit en Occident les auteurs orientaux tels Origène, ainsi que le chant liturgique. Il est connu pour avoir converti Saint Augustin. Ses nombreuses œuvres lui valent le titre de Docteur de l’Église.
Né à Trèves en 339, où son père était préfet du prétoire des Gaules, il devient haut fonctionnaire romain à 25 ans, après avoir étudié à Rome la littérature et le droit. Issu d’une famille chrétienne depuis plusieurs générations, il n’est cependant pas baptisé et reste catéchumène jusqu'à l’âge adulte, comme c’était la coutume à l’époque. Sa sœur se consacre à Dieu à l’adolescence. Maîtrisant parfaitement la rhétorique et la langue grecque, il se destine à la carrière d’avocat. Sous la protection du préfet d’Italie après la mort de son père, il conseille tout d’abord ce dernier, avant d’être nommé préfet consulaire de la Ligurie et de l’Emilie. Ce territoire englobe Turin, Milan, Gênes et Bologne. Ambroise s’avère être un habile gouverneur et il est soucieux de la paix au sein du peuple qu’il gouverne. C’est ainsi que déjà avant d’être évêque, il a à cœur de concilier les orthodoxes (c’est à dire les partisans du concile de Nicée) et les ariens. Il avait également défendu le christianisme contre son cousin Symnaque, fervent défenseur de la religion traditionnelle romaine.
A la mort de l’évêque de Milan, arien notoire, le poste est vacant et des luttes intestines s’engagent pour déterminer son successeur. Ambroise intervint alors comme gardien du maintien de l’ordre public, puisque Milan est sous sa juridiction. Contre toute attente, et alors qu’il n’est même pas baptisé, il est élu évêque à l’unanimité des partis. N’appartenant ni au parti nicéen ni au parti arien, il semblait le parfait candidat qui allait pouvoir agir en diplomate. Après avoir hésité un moment, il accepte la charge, est baptisé dans la foulée et nommé prêtre une semaine plus tard.
Dès lors, il vend tous ses biens qu’il donne à l’Eglise et aux pauvres, et se consacre entièrement à l’étude théologique et à la prière. Il étudie les pères de l’Eglise et en nicéen convaincu, rédige après Athanase d’Alexandrie, Basile de Césarée et quelques autres orientaux, le premier traité occidental sur le Saint-Esprit. Il rétablit le calme dans le diocèse de Milan entre le parti arien et les nicéens, mais des dissensions éclosent rapidement avec le pouvoir impérial.
Symniaque, préfet de Rome et partisan du paganisme traditionnel s’oppose à Ambroise et après une lutte acharnée, Ambroise emporte la victoire qui voit refuser à Symniaque l’idée de relever l’autel de la Victoire dans le Capitole. Plus tard, en évêque intransigeant, Ambroise interdit à l’empereur Théodose l’entrée de son église pendant plusieurs mois. Ce dernier avait en effet massacré des populations de Thessalonique en 390. Il fallut attendre huit mois et une pénitence publique pour que l’empereur soit de nouveau accepté à la communion. «L'empereur, disait-il, n'est qu'un membre de l'Église; il n'est pas placé au-dessus d'elle.» Enfin, alors que les ariens réclamaient toujours une église à Milan, il resta intraitable et malgré les tentatives de la cour impériale pour faire vaciller l’évêque, il resta en place, grâce notamment au soutien indéfectible de la population.
Sous son épiscopat, les candidats au baptême sont toujours de plus en plus nombreux, les œuvres caritatives auprès des pauvres, des malades et des prisonniers se développent. Il intervient aussi afin d’obtenir grâce pour les condamnés à mort. Très populaire, de nombreuses personnes de tous bords se pressent auprès de lui pour obtenir un entretien.
Il meurt le samedi saint, 4 avril 397 et est enterré auprès des martyrs Gervais et Protais.
Ambroise inaugure en Occident une évolution des relations entre l'Eglise et l'Etat. Alors qu'en Orient, les structures de la jeune Eglise se fondaient dans celles de l'empire, et que personne ne contestait le droit de l’empereur d'intervenir dans l'Église, en Occident, une séparation se fait jour. L'État doit certes protéger la religion, mais les questions théologiques et les affaires de l'Église deviennent régies par les autorités ecclésiastiques.
Par ailleurs, on doit à l’archevêque de Milan l’introduction dans l’Eglise de la musique sacrée, et en particulier des chants liturgiques. Alors qu’une disparité des chants était la norme au sein de l’immense empire romain selon les coutumes locales et les traditions populaires, Ambroise composa une sorte de catalogue des chants qui lui semblaient dignes de faire partie de la liturgie, et ainsi unifia la musique liturgique. C’est à lui que sont attribués le Splendor paterna gloriae, le Te Deum, pour n’en citer que quelques-uns, bien que cela reste difficilement prouvable et encore discuté de nos jours.
Du point de vue théologique et philosophique, on doit à Ambroise de Milan une traduction de ses collègues grecs contemporains, en particulier le groupe des cappadociens : Basile de Césarée, Grégoire de Naziance et Grégoire de Nysse. Il doit aussi beaucoup à Origène et Philon d’Alexandrie en ce qui concerne l’exégèse biblique, teinté par ces auteurs de philosophie.
Il rédige plusieurs traités sur la virginité, des traités dogmatiques sur la foi, l’incarnation et le Saint-Esprit, ainsi que de nombreux commentaires bibliques. Il compose également des écrits catéchétiques sur les sacrements, les mystères et sur l’explication du symbole de Nicée.
«Viens, Seigneur Jésus, cherche Ton serviteur, cherche la brebis épuisée. Viens, Pasteur ! Laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres et viens chercher la seule qui est perdue. Cherche-moi parce que je Te cherche. Cherche-moi, trouve-moi, accueille-moi, porte-moi. Daigne accueillir celui que Tu trouves. Place sur Tes épaules celui que Tu as accueilli... Une juste charge n'est pas pour Toi un fardeau. Viens donc Seigneur, viens donc, Seigneur, chercher Ta brebis, viens Toi-même ! Viens, et il y aura le salut sur la terre et de la joie au ciel. Viens, Salut des errants, Repos des fatigués, Vie de ceux qui meurent ».
« Ô mon Seigneur Jésus, puisses-Tu dire de moi : beaucoup de péchés lui seront remis parce qu'il a beaucoup aimé ! Je l'avoue, je Te dois plus qu'un autre, et Tu m'as fait une miséricorde plus grande, puisque c'est du milieu du brouhaha du prétoire et du terrifiant appareil de l’administration que j'ai été appelé par Toi au Sacerdoce. Voilà pourquoi, Seigneur, je craindrais d'être ingrat si je T'aimais moins après avoir été pardonné davantage. Amen. »
« Seigneur et Dieu, on ne peut désirer mieux pour les autres que l'on désire pour soi-même. Aussi je Te supplie ; ne me sépare pas de grâce, après la mort, de ceux que j'ai tendrement aimés sur terre. Souffre, Seigneur, je Te supplie que, là où je suis, les autres se trouvent avec moi, afin que là-haut, je puisse me réjouir de leur présence, dont je fus si tôt privé sur terre. Je T'implore, ô Dieu souverain, hâte-Toi d'accueillir ces enfants bien aimés dans le sein de la vie. À la place de leur vie terrestre si courte, donne-leur de posséder l'éternel bonheur. Amen. »
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