“Qui veut faire de grandes choses doit penser profondément aux détails.”
Jean Mansour naît en Syrie au 7ème siècle dans une famille de fonctionnaires ayant servi sous diverses administrations, d’origine arabe et de foi chrétienne. Il reçoit une éducation recouvrant tous les domaines de la connaissance de l’époque : philosophie grecque, sagesse et théologie des pères de l‘Eglise, rhétorique et dialectique, mathématiques et astronomie. Il quitte sa charge de haut fonctionnaire pour se consacrer à la vie monastique à Jérusalem, où il passe le reste de sa vie à prêcher et à défendre les saintes icônes. Déclaré docteur de l’Eglise en 1890, Jean Damascène est compté parmi les pères de l'Eglise. Découvrez les saints avec Hozana.
Jean Mansour naît à Damas vers l’an 675, dans une riche famille arabe de foi chrétienne. Son grand-père et son père ont respectivement servi comme collecteurs d’impôts chez les romains, puis les sultans arabes suite à l’invasion musulmane de 635. Son père lui donne le prénom de Mansour en hommage à son grand-père. Il reçoit une éducation éclectique à cheval entre les connaissances arabes, la philosophie grecque et la foi chrétienne. Il aurait reçu la majeure partie de son instruction par un moine italien nommé Cosmas, capturé par les arabes en Sicile et pour lequel le père de Mansour aurait payé une forte rançon, afin de s’en assurer les enseignements pour ses deux fils.
Mansour assure pendant longtemps le service de haut fonctionnaire des impôts auprès du califat. Il n’est pas clair si c’est le califat qui décide de chasser les chrétiens de son sultanat ou si c’est Mansour lui-même qui décide d’abandonner toute charge afin de se consacrer au Christ. Les sources se contredisent aussi quant à la date de ce retournement. Toujours est-il qu’il se rend à Jérusalem où il entre au monastère de Saint Sabas. Devenu prêtre, il prend le nom de Jean, Johannes Damascenus en latin. Il recevra plus tard le nom de Chrysorrhoas en grec, qui signifie “qui roule de l’or dans ses flots”, grâce à sa brillante éloquence.
Il partage alors le reste de sa vie entre l’étude dans son monastère et la prédication à Jérusalem. Il devient également conseiller théologique du patriarche de Jérusalem.
A cette époque, les saintes icônes sont peu communes, à cause de la tradition hébraïque interdisant toute représentation de Dieu. Cependant, quelques icônes circulent, et notamment “l’icône des icônes”, représentant Jésus Christ. Un nouveau mouvement souhaitant détruire toutes les icônes apparaît, auquel se joint l’empereur Léon Isaure : l’iconoclasme. Jean se fait le défenseur des icônes s’appuyant sur ses solides connaissances en théologie. Benoît XVI rappelle, dans une catéchèse de mai 2009, que Jean Damascène est « le premier à distinguer , dans le culte public et privé des chrétiens, entre adoration et vénération : dans la première on s’adresse seulement à Dieu et dans la deuxième on peut utiliser l’image pour s’adresser à celui représenté dans l’image elle-même ». Jean assure que les icônes de Jésus, Marie et des autres saints ne sont pas anti-théologiques.
De Jean Damascène, on retient aussi son travail sur les canons liturgiques s’appuyant sur la théologie des pères de l’Eglise, qui font partie intégrale, encore aujourd’hui, des chants et de la liturgie byzantine. Il est également l’auteur d’une théologie mariale approfondie, ce qui était tout à fait nouveau pour l’époque.
Il s’éteint centenaire dans son monastère de Saint Sabas en décembre 749.
Il fut frappé d’anathème au concile de Hiereia en 754 à cause de son engagement pour les icônes, mais fut toutefois réhabilité par le 7ème concile oecuménique en 787.
Son œuvre la plus magistrale est La Source de la connaissance. Elle est divisée en trois parties :
Viennent ensuite Trois Traités contre ceux qui décrient les Saintes Images. Ces traités constituent les premiers exposés contre l'édit de l'empereur byzantin Léon III, interdisant la vénération des Saintes Icônes.
C’est grâce à ces œuvres essentielles que Jean Damascène héritera du surnom de “Saint Thomas d’Orient” et qu’il a été érigé au titre de Docteur de l’Eglise. Son œuvre fait encore aujourd’hui référence dans la théologie orthodoxe et catholique.
La liste ici n’est pas exhaustive, mais figure l’essentiel de son œuvre.
Voici une prière à Marie de Saint Jean Damascène :
« Je te salue, Ô Marie, Espérance des chrétiens !
Accueille la supplication d’un pécheur qui t’aime tendrement, qui t’honore particulièrement et met en toi toute l’espérance de son salut. J’ai la vie grâce à tes mérites. Et tu es le gage sûr de mon salut. Je te supplie donc, de me libérer du poids de mes péchés, dissipe les ténèbres de mon esprit, délie les liens terrestres de mon cœur, éloigne de moi les tentations de mes ennemis et conduis ma vie, ainsi je pourrai parvenir par toi et sous ton guide, au bonheur éternel du Paradis ».
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