“Il faut se souvenir de Dieu plus souvent qu’on ne respire.”
Grégoire de Naziance est originaire de Cappadoce (actuelle Turquie). Son père était un riche propriétaire terrien qui devint évêque peu après le concile de Nicée de 325. Grégoire commence ses études dans la région mais atterrit bientôt à Athènes où il étudie toutes les disciplines de l’époque. Il souhaite devenir moine, mais son père s’y oppose farouchement, espérant faire de lui son successeur. Désigné évêque en 372, il ne prend cependant pas possession de son église. À 45 ans, alors qu’il s’apprête à se retirer dans une vie érémitique, il est projeté comme évêque de Constantinople, où il fera briller ses talents d’orateur et de poète pour la défense de l’anti-arianisme. En plein concile de Constantinople de 381, il démissionne et se retire à Naziance pour le reste de sa vie, qu’il passera à rédiger et publier.
Listé parmi les pères de l’Église, il est à l’origine de la thèse de la procession du Saint Esprit dans le symbole de Nicée-Constantinople et a beaucoup travaillé sur la doctrine de la Trinité, ceci lui vaut le titre de Docteur de l’Église.
Grégoire de Naziance naît en janvier 330 à Naziance, une commune de Cappadoce. Sa mère est issue d’une famille chrétienne mais son père se convertit tardivement et devient évêque, de par ses origines nobles. Grégoire est envoyé à 12 ans à Césarée de Cappadoce pour y entamer des études littéraires. C’est là qu’il rencontre Basile de Césarée, qui deviendra son grand ami. Il se rend à Antioche et Jérusalem avant d’arriver à Alexandrie où il poursuit ses études quelques années. Puis, il s’embarque pour Athènes et est pris dans une tempête qui menace sa vie. Inquiet de mourir non baptisé, il promet à Dieu de se consacrer à Lui s’il survit. Il complète ses études à Athènes par la rhétorique, la philosophie et la mythologie. L’amitié spirituelle grandit avec Basile, qu’il retrouve à Athènes et alors qu’ils sont de rares étudiants chrétiens à Athènes parmi les païens. Alors que Basile rentre en Cappadoce, Grégoire demeure à Athènes pour y enseigner la rhétorique.
Cependant, son père voit en lui son digne successeur, parfaitement formé qu’il était à la rhétorique dans une époque où les questions doctrinaires font rage. Grégoire, qui tenait pourtant à une vie de moine et de théologien, cède par obligation envers son père et devient son conseiller et son prêcheur pendant plus de 15 ans. C’est là qu’il devient prêtre, un peu malgré lui et sur les conseils de son ami Basile et son frère Grégoire de Nysse.
Lorsque Basile hérite de l’évêché de Césarée, il nomme rapidement son ami Grégoire à la tête de l’évêché de Sasimes, afin de s’assurer d’un soutien acquis aux thèses du symbole de Nicée, alors que les ariens occupent de nombreux évêchés de la région. Mais ces derniers se rebellent et refusent d’accepter cette nouvelle nomination. Grégoire retourne alors à Naziance auprès de son père, il a officiellement le titre d’évêque mais ne peut diriger son Eglise. Il est ainsi considéré comme le premier évêque auxiliaire de l’histoire.
Après la mort de son père en 374, il se sent enfin libre pour s’essayer à la vie monastique et s’exile dans un monastère, où il pense tranquillement terminer ses jours. Cependant, quatre ans plus tard, alors que l’empereur Valens, arien notoire, disparaît, une opportunité se joue pour réinstaller à Constantinople la foi nicéenne, disparue de la capitale au profit des ariens depuis quarante ans. C’est une cousine de Grégoire qui le convainc de s'installer sur le siège épiscopal de Constantinople. Après avoir pris conseil auprès de son ami Basile, Grégoire se met en marche pour l’orthodoxie à Constantinople et dirige une petite communauté chrétienne marginale, alors que l’évêché est dirigé par un arien. Il prêche sans relâche ses théories sur la Trinité et commence à faire des adeptes, malgré les accusations d’hérésie et les lapidations dont il a été victime. C’est à cette période que seront rédigés de nombreux écrits. Lorsque l’empereur Théodose se fait baptiser, il choisit la profession de foi du premier concile de Nicée, ce qui change radicalement le rapport de forces entre les ariens et les partisans de Nicée. Grégoire reçoit en 380 les insignes épiscopaux pour Constantinople. En 381, un concile est organisé par l’empereur Théodose. Grégoire fait face à de nombreuses oppositions qui contestent sa nomination et ses avancées théologiques. Malade, il décide de démissionner de son poste et s’en retourne à Naziance. Il passe le reste de sa vie à écrire et publier.
45 discours, dont :
Des poèmes, dont :
"Il a reçu ce qui vient d'en bas pour donner ce qui vient d'en haut : Il s'est fait pauvre pour que nous devenions riches dans sa pauvreté ; Il a reçu la forme d'un esclave pour que nous recevions la liberté ; Il est descendu pour que nous soyons élevés ; Il a connu la tentation pour que nous en soyons glorifiés ; Il est mort pour que nous soyons sauvés ; Il s'est élevé pour nous entraîner à sa suite, nous qui étions à terre du fait de la chute dans le péché."
"Ce n'est pas chacun pour soi tout seul que nous sommes nés, mais chacun pour tous, nous qui partageons tous la même nature et avons la même origine et les mêmes destinées "
“Lui qui enrichit les autres s'appauvrit, car il adopte la pauvreté de ma chair pour que moi je m'enrichisse de sa divinité. Lui qui est plénitude s'anéantit, il se dépouille de sa propre gloire pour un peu de temps, afin que moi, je participe à sa plénitude.
Quel trésor de bonté ! Quel grand mystère en ma faveur ! J'ai reçu l'image et je ne l'ai pas gardée. Le Verbe a participé à ma chair afin de sauver l'image et de rendre la chair immortelle ! Il s'unit à nous par une deuxième union, beaucoup plus étonnante que la première.”
“Continue...
Seigneur Jésus,
Continue à me donner
pour que je puisse partager,
Continue à me pardonner
pour que je sache être indulgent(e),
Continue à m’interpeller
pour que je ne m’enferme pas en moi-même,
Continue à me demander
pour que je ne capitalise pas,
Continue à me bousculer
pour que je ne m’installe pas,
Et prends patience avec moi
pour que je ne me lasse pas de servir."
“Ô Toi qui es au-delà de tout, peut-on Te désigner autrement ? Quelle parole peut Te chanter, Toi qu’aucun vocable ne saurait désigner nommément ? Comment l’esprit Te verrait-il, ô Toi qui ne peux être perçu par aucun esprit intelligent ? Tu es seul innommable, Toi qui as créé tout ce que la parole saisit. Tu es seul inconnaissable, Toi qui as créé tout ce que la connaissance saisit. Toutes choses parlantes ou non parlantes disent Ta gloire, les désirs de tous, les songes de tous gravitent autour de Toi et les prières de tous sont autour de Toi. Tout l’univers qui a l’intelligence de ton Être Te chante un hymne de silence. Sois-nous propice, ô Toi qu’on ne peut désigner autrement et qui es au-delà de tout ! Amen.”
Hymne de louange au Dieu trinitaire de Saint Grégoire de Naziance :
“Gloire à Dieu le Père et à son Fils, Roi universel ! Gloire à celui qui est digne de toute louange, l'Esprit très saint ! La Trinité est un seul Dieu qui a tout créé et tout peuplé ; il a peuplé le ciel d'êtres célestes, et la terre d'êtres terrestres ; il a peuplé la mer, les fleuves, les cours d'eau, des multitudes d'êtres qui y foisonnent ; il donne à tous la vie, par la vertu propre de son Esprit, afin que toute la création rende hommage à la sagesse de son Créateur, seule cause de sa vie et de sa persistance dans l'être. Que l'homme surtout, créature raisonnable, te chante en toutes circonstances comme le Grand Roi, comme le bon Père ! Quant à moi, fais que par mon esprit, mon âme, ma langue, ma pensée, je T'offre une pure louange, ô Père ! Amen.”
“Nous vous saluons, ô Saint Grégoire de Nazianze, docteur immortel, vous à qui l’Orient et l’Occident ont décerné de concert le titre de Théologien par excellence ! Illuminé des rayons de la glorieuse Trinité, vous nous en avez manifesté les splendeurs, autant que notre œil mortel les peut entrevoir à travers le nuage de cette vie. En vous s’est accomplie cette parole : « Heureux ceux qui ont le cœur pur, parce qu’ils verront Dieu ! » La pureté de votre âme l’avait préparée à recevoir la lumière divine, et votre plume inspirée a su rendre une partie de ce que votre âme avait goûté. Obtenez-nous, ô grand Docteur, le don de la foi, qui met la créature en rapport avec Dieu, et le don de l’intelligence, qui lui fait entendre ce qu’elle croit. Tous vos labeurs eurent pour but de prémunir les fidèles contre les séductions de l’hérésie, en faisant luire à leurs yeux les dogmes divins dans toute leur magnificence ; rendez-nous attentifs, afin que nous évitions les pièges de Terreur, et ouvrez notre œil à la lumière ineffable des mystères, à cette lumière qui, comme dit saint Pierre, est pour nous semblable à une lampe allumée dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour commence à briller, et que l’étoile du matin se lève dans nos cœurs. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen. “
A la suite de Grégoire de Naziance, qui a œuvré pour la paix entre les Églises et contre les divisions qui y régnaient, prions cette neuvaine pour l’unité des deux poumons de l’Église.
Prions également pour aider les jeunes en difficultés à retrouver un chemin vers le Christ.
Hozana vous propose de nombreux éléments pour être davantage contemplatif, comme :
Des communautés pour prier, comme la lecture de la Messe du jour, ou prier chaque jour avec le Magnificat, mais aussi des retraites, ou des neuvaines.