“A Dieu de donner la grâce, à toi de la recevoir et de la garder !”
Les origines de Cyrille de Jérusalem sont peu connues. Il a la chance de naître deux ans après l’édit de Milan qui met fin aux persécutions chrétiennes. Cependant, c’est de l’intérieur que l’Église va dorénavant se déchirer, par les multiples courants hérétiques qui vont la traverser dans les premiers siècles du christianisme. Cyrille en paiera les frais lui aussi, après avoir été ordonné évêque en 350, pris dans l’énorme imbroglio politico-théologique qui fait rage en orient et en occident, et victime de la crise arienne. Listé parmi les pères de l’Eglise, il élabore une catéchèse pour les catéchumènes qui deviendra célèbre et lui vaut le titre de Docteur de l’Eglise.
On sait peu de choses de ses origines. Il naît probablement dans une famille aisée, qui lui donne une bonne éducation littéraire et chrétienne, en 315. C’est sans doute ce qui lui donne le goût et l’appel du Christ. Il est ordonné prêtre par l’évêque de Jérusalem, Maxime, vers 345. Après l’édit de Milan de 313 par l’empereur Constantin, autorisant le culte chrétien suite à des siècles de persécutions, l’Église est en plein triomphe. À Jérusalem, de nombreux édifices religieux se construisent grâce aux largesses de l’empereur, et des pèlerins commencent à affluer vers la ville sainte.
Si l’Église se porte bien du point de vue du faste, les prélats s’affrontent et se déchirent sur des questions de doctrine, principalement sur la nature divine et/ou humaine du fils et la consubstantialité. C’est ce que l’on appelle la “crise arienne”. À cela se mêlent des luttes politiques car le nombre des chrétiens augmentant en flèche, ils deviennent un enjeu de pouvoir. C’est dans ce contexte que Cyrille est nommé évêque, en 349, à la mort de l’évêque Maxime, bien que des doutes subsistent sur l’identité de son ou ses désignateurs, et les conditions de son accession à l’épiscopat. Cependant, le poste d’évêque de Jérusalem étant si convoité au milieu de ses querelles, il ne tarde pas à être désapprouvé par des prélats partisans de l’arianisme. Sans forcément prendre parti pour un camp ou l’autre, dans des querelles de théoriciens, Cyrille s’efforce de mener une vie pieuse et une recherche de vérité en conservant la fermeté de sa croyance en la doctrine trinitaire et en la divinité du Christ fils de Dieu et sauveur. C’est d’ailleurs ce que confirmera le concile de Constantinople en 381.
Cyrille a un ennemi en Palestine, en la personne d’Acace de Césarée, devenu évêque à la suite d’Eusèbe de Césarée. Cet évêque arien veut faire de Cyrille son vassal et des querelles de personne et de doctrine se cristallisent peu à peu entre les deux hommes de Dieu. Cyrille est finalement déposé en 357. Il se réfugie alors à Antioche, puis à Tarse. Après un concile à Séleucie en 359, il récupère momentanément son épiscopat, avant d’être à nouveau déposé par un concile à Constantinople en 360. Après deux ans d’exil, il rentre à Jérusalem, mais est à nouveau exilé par l’empereur Valens, farouchement arien. C’est lorsque Théodose Ier arrive au pouvoir que Cyrille retrouve définitivement son épiscopat.
Un concile est organisé à Constantinople en 381. Celui-ci le reconnaît enfin comme évêque légitime de Jérusalem. Il assure ainsi la gouvernance de son église dans la paix jusqu’à sa mort, survenue en 387.
Cyrille de Jérusalem est essentiellement connu pour ses catéchèses destinées aux catéchumènes et aux néophytes. Il s’agit d’un ensemble de 24 homélies dont les 18 premières s’adressent aux candidats au baptême, tandis que les 6 autres (catéchèses mystagogiques) s’adressent aux nouveaux baptisés afin d’assurer leur initiation aux mystères et aux sacrements. Dans sa doctrine, il ne présente aucune originalité ni dans la forme ni dans le fond. Cependant, c’est par la simplicité de ses écrits, son désir de faire connaître et pratiquer une foi orthodoxe basée sur les évangiles, et surtout, par sa vie exemplaire de piété et de fidélité au Christ, qu’il est reconnu docteur de l’Église en 1883 par Léon XIII.
Dans une audience de juin 2007, Benoît XVI considère Cyrille de Jérusalem comme “un évêque de grande culture biblique”. (...) L’œuvre de saint Cyrille constitue une catéchèse systématique et réaliste, consacrée à la renaissance du chrétien par le baptême". Il ajoute que son œuvre invite à “une catéchèse intégrale, qui implique le corps, l'âme et l'esprit, qui demeure fondamentale pour les chrétiens d'aujourd'hui.”
A la suite de Cyrille de Jérusalem, qui a œuvré pour la paix entre les Églises et l’orthodoxie de la foi, prions cette neuvaine pour l’unité des deux poumons de l’Église.
Prions également pour aider les jeunes en difficultés à retrouver un chemin vers le Christ.
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Des communautés pour prier, comme la lecture de la Messe du jour, ou prier chaque jour avec le Magnificat, mais aussi des retraites, ou des neuvaines.