Voici des citations d’Edith Stein, philosophe allemande d’origine juive. Convertie au catholicisme, devenue carmélite, elle est canonisée sous le nom de sainte Thérèse Bénédicte de la Croix. Découvrez aussi les plus beaux poèmes d’Edith Stein.
« Toute souffrance du corps du Christ, du corps mystique du Christ, d’un membre du corps mystique du Christ, reçoit de la tête une valeur rédemptrice ».
« J’ai toujours été très loin de penser que la miséricorde de Dieu se limite aux frontières de l’Église visible. Dieu est la Vérité. Qui cherche la Vérité, cherche Dieu, qu’il le sache clairement ou non ».
« Tout homme doit souffrir et mourir. Mais s’il est membre vivant du Christ, sa souffrance et sa mort reçoivent alors de la divinité du chef, une puissance de rédemption ».
« Quand il n'est pas possible d'obtenir le moindre calme extérieur, quand on n'a pas de pièce où se retirer, quand des devoirs impérieux empêchent une seule heure de silence, alors se retirer au moins en soi le temps d'un clin d'œil et s'enfuir auprès du Seigneur. Il est là et peut nous donner ce dont nous avons besoin en un unique clin d'œil ».
« Qui es-tu, douce lumière, qui me remplit et illumine la ténèbre de mon cœur ? Comme la main d’une mère, tu me conduis et, si tu me lâchais, je ne saurais faire un pas de plus. Tu es l’espace enveloppant mon être et l’abritant en toi. Le rejetterais-tu, il coulerait à pic dans l’abîme du néant d’où tu le tiras pour l’élever vers la lumière. Toi, qui m’es plus proche que je ne le suis moi-même, qui m’es plus intérieur que mon propre cœur, et pourtant insaisissable , inconcevable, au-delà de tout nom, Saint-Esprit, éternel Amour ! ».
« Si Marie est l’image originelle de la pure féminité, l’imitation de Marie devra être le but de l’instruction des jeunes-filles. Si, il a été confié aux mains de la Reine du Ciel de répandre la grâce, il faudra pour atteindre au but, non seulement lever les regards vers elle, mais avant tout s’attacher à elle, en confiance. L’imitation de Marie n’est pas différente de l’imitation du Christ, pour la simple raison que Marie fut la première à imiter le Christ, qu’elle fut le premier et le plus parfait portrait du Christ. C’est pour la même raison que l’imitation de Marie n’est pas seulement affaire de femme, mais le devoir de tous les chrétiens. Pour les femmes cependant, cette voie est toute particulièrement précieuse puisqu’elle les conduit à une image du Christ qui est propre à leur féminité ».
« peu importe que la femme vive en mère de famille dans sa maison, qu’elle occupe des postes de la vie publique, ou qu’elle se cache derrière les murs d’un cloître, il faut qu’en tous lieux elle soit une servante du Seigneur, comme la Mère de Dieu lui en a donné l’exemple. Jeune fille dans l’enceinte sacrée du Temple, plus tard au cours de sa vie cachée à Bethléem et Nazareth, enfin à la tête des Apôtres et des premières communautés chrétiennes après la mort de son Fils, si chaque femme était une réplique de la Mère de Dieu, chaque femme une sponsa Christi, chaque femme un apôtre du cœur divin, alors chacune remplirait sa vocation de femme, la vocation de femme, quelle que soit ses conditions de vie, et quelle que soit son activité extérieure ».
Edith Stein a laissé une quantité d'écrits qui développent sa pensée philosophique et donnent son message spirituel. Voici des extraits de ses célèbres textes.
« Depuis des semaines, non seulement les Juifs mais aussi des milliers de catholiques fidèles en Allemagne (...) attendent et espèrent que l’Eglise du Christ fasse entendre sa voix pour mettre un terme à cet abus du nom du Christ. Cette idolâtrie de la race et du pouvoir étatique, martelée chaque jour aux masses par la radio, n’est-elle pas une hérésie ouverte ? Ce combat en vue d’éliminer le sang juif n’est-il pas un blasphème contre la très sainte humanité de notre Rédempteur, de la bienheureuse Vierge et des Apôtres ? Tout cela n’est-il pas en contradiction totale avec l’attitude de notre Seigneur et Sauveur qui priait sur la croix pour ses persécuteurs ? ». (12 avril 1933)
« Dès maintenant j’accepte la mort que Dieu m’a préparée, en pleine soumission à sa très sainte volonté et avec joie. Je prie le Seigneur de bien vouloir accepter ma vie et ma mort pour son honneur et sa glorification, pour toutes les intentions des très saints Cœurs de Jésus et Marie et celles de la sainte Eglise, en particulier pour la sanctification et la perfection de notre saint Ordre, spécialement des carmels de Cologne et d’Echt, en expiation de l’incrédulité du peuple juif et afin que le Seigneur soit reçu par les siens et que son Règne arrive en majesté, pour le salut de l’Allemagne et la paix du monde, enfin pour mes parents vivants et morts et pour tous ceux que Dieu m’a donnés : qu’aucun d’eux ne se perde. »