Le 22 avril sont fêtés saint Epipode et saint Alexandre. Mais qui sont ces saints du jour ?
“Je confesse que le Christ est Dieu avec le Père et le Saint-Esprit. Il est juste que je lui rende mon âme, à lui mon créateur et mon sauveur. Ainsi la vie ne m’est pas ôtée, elle est transformée en une vie meilleure. Peu importe la faiblesse du corps, par laquelle il se dissout finalement, du moment que mon âme, transportée aux cieux, soit rendue à son créateur.”
Saint Epipode au moment de sa condamnation
Saint Alexandre était d’origine grecque, saint Epipode, lui, était natif de Lyon. Ils se sont rencontrés lors de leurs études. Ils étaient tous les deux chrétiens et échappèrent de justesse à la grande persécution contre les chrétiens de 177, qui a vu périr de nombreux martyrs, notamment sainte Blandine. Ils avaient trouvé refuge en dehors de la ville, chez une veuve chrétienne, dans le faubourg de Vaise. Ils y restèrent cachés plusieurs mois. Lorsqu’ils se décidèrent à fuir la ville, ils furent dénoncés et arrêtés. Ils furent ensuite jetés en prison et atrocement torturés par le gouverneur romain. Comme ils refusaient catégoriquement d’abjurer lors foi, ils furent condamnés à mort. Alors, Epipide fût décapité et Alexandre crucifié.
Certaines sources racontent que trente-quatre autres chrétiens périrent en martyrs avec eux.
Les saints Alexandre et Epipode ont vécu au IIème siècle, en France. On ne connaît pas leur date de naissance respective mais on sait qu’ils sont morts en martyrs à Lyon, ensemble, en 178, soit un an après le groupe des martyrs de Lyon.
Où sont les reliques des saints Epipode et Alexandre ?
Après leur mort, en secret, des chrétiens récupèrent les corps de saint Epipode et saint Alexandre et le cachent dans une petite grotte, dans les environs de Lyon. On dit que de nombreux miracles, notamment de guérisons, ont eu lieu dans la grotte, ce qui en fit un lieu de pèlerinage. Vers la fin de l’Antiquité, les corps des saints sont transférés à côté du corps de saint Irénée (également mort à Lyon). Les trois dépouilles sont enterrées dans la crypte de la basilique Saint-Irénée, construite au Vème siècle par l’évêque Patient.
Malheureusement, les corps sont détruits en grande partie lors de l’occupation de la ville par les protestants, en 1562. Il ne reste que quelques os de saint Epipode, malheureusement perdus pendant la Révolution française, et la main gauche de saint Alexandre.
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